La géolocalisation est devenue un réel champ de bataille technologique qui présente bien des enjeux, notamment dans l’automobile. Une bataille autour de la start-up israélienne Waze a d’ailleurs fait parler d’elle en attirant tous les grands du Web et de l’électronique (Facebook, Google, Microsoft, Apple, etc…) qui ne veulent pas passer à côté d’une nouvelle pièce dans l’architecture grandissante de la cartographie.
Tous les géants ont donc investi. Microsoft lance Bing Maps utilisé par Facebook, Apple crée Plans en partenariat avec TomTom, Pages Jaunes tient sa place avec Mappy, mais Nokia fait aussi une percée depuis la fin de l’année 2012 avec Here en développant son propre système après le rachat du spécialiste Navteq en 2007 pour 8,1 milliards de dollars.
Le champ de bataille prend maintenant place au sein du secteur automobile où ces logiciels de cartographie viennent maintenant concurrencer les GPS traditionnels. Apple essaie d’investir pour permettre de connecter l’iPhone au tableau de bord de certains constructeurs, tandis que Google vise l’achat de Waze pour intégrer un système de trafic en temps réel et être informé des embouteillages.
La lutte s’intensifie alors davantage avec l’arrivée de la solution HERE. Avec ce nouveau service, Nokia était partenaire de l’Alpine A450 engagée aux dernières 24H du Mans. Nokia en a profité pour nous inviter au sein de cette équipe lors de la deuxième journée des essais qualificatifs pour nous en dire plus sur cet édifice que monte la marque finlandaise.
Here est à l’origine spécialisée dans la cartographie numérique. Ce système fournit une cartographie numérique dans plus de 100 pays et est maintenant devenue une plateforme sur le “cloud” avec des services de géolocalisation que l’on retrouve sur Bing, Yahoo ou encore Voyages-SNCF. HERE comprend également les services embarqués dans les voitures avec les GPS intégrés (Nokia équipe environ 4 voitures sur 5 de ce système).
En quelques chiffres, ce sont plus de 6000 employés dans le monde avec une présence locale sur le terrain par le biais de plus de 2000 géographes répartis dans chaque pays/région couverts. Here met en scène diverses applications avec des cartes qui s’actualisent tous les jours (2,7 millions de MAJ par jour) :
Here Maps
– 196 pays cartographiés
– Traffic info en temps réel dans 32 pays
Here Drive
– Dans 94 pays avec navigation dans 50 langues
– Navigation hors connexion (quand la carte est téléchargée à l’avance)
Here Transit
– Informations sur le transport public dans 700 villes et 50 pays
Une autre particularité qu’embarque HERE est une solution de navigation et de cartographie dans 6500 centres commerciaux actuellement référencés. Travaillant en collaboration avec Nokia, ces centres affichent tous les magasins présents sur la surface commerciale et comprend même la répartition sur les différents étages des bâtiments.
Nokia en est à ses débuts à ce niveau là, il faut reconnaître que les ressources sont pourtant là mais il lui faudra le temps de s’intégrer dans ce milieu de la cartographie largement dominé par la suprématie de Google et surtout le temps de s’approprier d’autres supports que ceux de la marque pour véritablement connaître un public. Réalité ou utopie, la marque finlandaise peut-elle vraiment s’attaquer au géant américain ?Les applications sont en tout cas incluses et gratuites sur les smartphones Lumia de la marque, et bientôt sur les GPS, les Smartphones et tablettes de partenaires (ce qui va vite se faire attendre si on compte sur un réel développement). Retrouvez les applications téléchargeables par ici.
Pour résumer ? Cette approche de HERE présente des atouts indéniables : elle ne semble pas être un simple coup de pub’ et peut s’installer au long terme dans nos voitures, que ce soit en GPS intégrés ou mobiles. Elle est surtout différente, réactive, fluide et novatrice mais il me tarde d’en découvrir un peu plus au quotidien pour constater concrètement cette efficacité que nous propose Nokia !
Via Nokia
Crédits photos : Nokia & Romuald Terranova for Blogautomobile.fr