Ferrari Omologata : les one-off, c’est l’avenir

La surprise n’en est plus vraiment une tant les Special Projects de Ferrari sont désormais bien ancrés dans l’univers de l’automobile de luxe. L’Omologata est la dernière de la lignée, en voici une rapide revue.

Cet opus est basé sur la 812 Superfast, qui, si on lit entre les lignes du communiqué, n’a connu aucune modification mécanique. Le V12 de 6,5 litres, 800ch et 718Nm positionné derrière l’essieu avant ne manque pas de souffle (voir l’essai de ce petit cocu chanceux de Thomas ici). Le commanditaire a probablement jugé cette modification inutile. En 2 mots, le mécène est, cette fois encore, européen. Il est toujours plaisant de voir une auto spéciale qui devrait rester sur notre bien vieux continent.

On ne dirait pas comme ça mais l’Omologata change tout ou presque à l’extérieur. Seul le pare-brise et les phares sont communs. Tout le reste est revu par les designers de la marque, guidés par le cahier des charges du commissionnaire. La calandre et le capot sont inédits mais juste subtilement revus pour une grande fluidité de la ligne. Loin de la P80/C tout en brutalité, le client a souhaité une voiture expressive mais sobre.

Les références au passé existent mais demeurent discrètes. Si Ferrari cite la 250LM et la 250 GTO, c’est surtout pour les détails de personnalisation intérieure. Les pièces en métal sont peintes avec un effet craquelé ou martelé, pour rappeler les anciens habitacles de course. Le plus évident, ce sont bien évidemment les 2 baquets bleu électrique avec harnais 4 points. Le pilote pourra un instant se croire dans une véritable 250 GTO moderne, l’âme en moins. L’Omologata n’a pas encore d’histoire.

C’est après avoir été dépassé par l’Omologata que vous en admirerez les plus flagrantes évolutions par rapport à la 812. Au lieu de la traditionnelle vitre, le capot est aveugle, simplement percé de 3 larges bandes. Les feux sont modifiés et placés sous un imposant becquet qui fait écho à la première Omologata, la 250.

L’ensemble est très élégant, fluide mais musclé, relevé par un Rouge Magma et un rouge inédit pour la décoration course. Est-ce un 7 ou un 1, est-ce un J d’ailleurs ? Je n’ai pas la réponse.

Serait-ce une vraie photo de presse Ferrari ?

Quoi qu’il en soit, il s’agit de la 10e Ferrari one-off à moteur V12 avant. Le comptage est très alambiqué mais soit. Cela donne l’occasion de faire la liste des 9 précédentes, non ? 540 Superfast Aperta, Superamerica 45, SP30, SP FFX, F12 TRS, SP America, 275 RW Competizione, SP3JC conduite à gauche, SP3JC conduite à droite. J’ai tout de même un doute parce qu’il y a bien 2 F12 TRS comme il y a 2 SP3JC. Donc ça ferait 11e pour l’Omologata. Bref, je vous laisse débattre avec moi pour finaliser ce comptage.

En guise de conclusion, l’Omologata est un chouette cadeau qu’un client s’est fait. Il est peu probable qu’il l’ait pensée pour la spéculation (vu l’impossible vente de SP30 depuis des années) et c’est en ça que je considère qu’il peut s’agir de l’avenir. Des voitures enfin faites pour le plaisir pur et pas trop pour la revente facile avec prise en charge de tous les frais depuis la livraison.

Crédit photos : Ferrari

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