…ne sortira pas Peugeot des difficultés.
La cause en est assez simple, les temps ont changé, la concurrence s’est renforcée, diversifiée et un seul modèle ne peut pas sauver une marque surtout si comme la 208 ont rate les objectifs de 16.7%.
Peugeot avait parié sur 265.000 ventes en 2012 et finalement ce ne sont que 220.800 autos qui ont été mises à la route l’an passé. Et l’année 2013 ne s’annonce pas meilleure puisque sur les deux premiers mois, ce sont moins de 40.000 Peugeot 208 qui ont été livrées en Europe. Si le rythme reste le même , la voiture sera sur des volumes identiques à ceux de 2012 qui sont bien loin des attentes de la direction de Peugeot qui espère encore livrer près de 500.000 exemplaires de la citadine en Europe en 2013.
D’autres éléments viennent s’ajouter à ces chiffres et ils confortent les éléments connus. Ainsi la 208 est restée sur la troisième marche du podium européen des ventes de citadine derrière les Polo et Fiesta qui ont dominé l’année 2012 et le phénomène ne fait que s’amplifier en 2013 avec l’arrivée d’une redoutable rivale la Renault Clio qui est déjà passée devant la 208 et la Fiesta, elle même doublée par la Peugeot qui doit donc une fois encore se contenter de la médaille de bronze. Et c’est sans compter sur le fait que Ford commence seulement à livrer les Fiesta restylées !
Seule vraie satisfaction pour le constructeur franc comtois, la nette augmentation du panier moyen de l’acheteur de citadine Peugeot puisque qu’il atteint désormais 19.000€ avec la 208 alors qu’il était 2000€ plus bas avec la 207. Pas de panique toutefois, la 208 se vend bien, est une voiture bien née , bien construite mais hélas les conditions du marché automobile européen de 2013 sont bien différentes de celles du marché automobile de 1983 ou 1984 et Peugeot ne pour pas refaire cette fois le fameux coup de la 205 à cause d’un environnement économique et concurrentiel bien différent. Le temps de la petite “wouature” à la Jacques Calvet est bien loin et pas sur que Philippe Varin ait la même approche du marché et de la gestion de Peugeot.
Via Les Echos.