Avec une dédicace toute particulière à Grégory G. et Nicolas Jeannier.
… en se disant : “Pourquoi je n’ai pas la même dans mon garage ?” ou “pourquoi mon agent Renault n’a que des vieilles R19 Turbo D kitées sur ses ponts ou des Clio 1.9 L D grises dans son atelier ?”
Direction les USA et le garage Andy Greene’s Sports and Vintage Race Cars. Un lieu magique où l’on bichonne les belles mécaniques venues de tous les pays. Pèle mêle une F512, une Mustang cabriolet, une F360, une 911 ou une Type E sont aux petits soins d’Andy Greene et de ses mécanos. Ici nous allons découvrir ou redécouvrir une merveille parmi les merveilles, une sublime Ferrari 250 GT Berlinetta SWB Gialo de 1962.
167 exemplaires produits à Maranello entre 1959 et fin 1962, un moteur V12 Tipo 168B Colombo ouvert à 60° de 3.0 L avec 24 soupapes alimenté par six gros carbus Weber double corps (38DCN) qui demande une infinie attention pour être réglés au mieux afin de tirer le meilleur du douze cylindres Ferrari. Ce moteur délivrera, selon les spécifications de la 250 GT SWB entre 270 et 295 ch à des régimes proche des 7000 trs/min.
Cette 250 GT SWB est dessinée par Pininfarina et ce sont les ingénieurs Chiti et Bizzarrini qui finalisent l’aérodynamique de cette sportive dérivée de la 250 GT Tour de France dont on a réduit l’empattement à seulement 2.40 m ce qui donne à cette italienne une allure très élégante, rablée et comme prête à bondir sur les autres concurrentes qui lui cherchaient des “noises” notamment au Tour Auto qui sera durant quelques années la chasse gardée des Ferrari 250. C’est la Carrozzeria Scaglietti qui fabrique la carrosserie en acier des versions routières ou en aluminium des versions compétition. Cette carrosserie est posée sur un chassis tubulaire soudé qui repose sur des roues avant indépendantes et un pont arrière rigide associé à… des bons vieux ressorts à lames !
Par rapport aux anciennes 250, la GT Berlinetta SWB innove par ses freins à disques Dunlop qui sont un vrai plus par rapport aux grands tambours. Outre son système de freinage dans le coup au tout début des années 60, la GT 250 SWB est remarquable par les capacités de son V12 et les performances qu’il procure à cette voiture de moins de 1100 kg. La Vmax se situe, selon les rapports de pont, entre 250 et 260 km/h et avec sa bonne vieille BVM4, la Ferrari 250 GT Berlinetta SWB plie le 0 à 100 km/h dans des chronos proches de 5.0-5.2 secondes.
Pour retrouver cette merveille italienne, son garage et Andy son mécano passionné, c’est grâce à une nouvelle et très réussie vidéo de Petrolicious Production (belle révélation 2012).
Via Petrolicious, Vimeo.
Crédits photos : Petrolicious.