L’information est sortie ce samedi via les agences de presse et le site La Tribune, General Motors et PSA auraient dans leur carton de projets communs celui d’une fusion sous la forme de la création d’une joint-venture PSA-Opel.
Cette possible future co-entreprise qui est un des scénari étudiés actuellement par les deux directions serait donc détenue à parts égales entre GM et PSA. Difficile toutefois de voir quels avantages pourraient retirer PSA et Opel d’une telle fusion car les deux groupes automobiles sont en difficultés en Europe. Il semble que les deux directions voient essentiellement l’aspect financier de cette hypothétique fusion plutôt que de voir la situation industrielle ou commerciale.
On est dubitatif de le choix de GM quand on sait que le constructeur américain met en avant Chevrolet qui semble devenir d’année en année le bras “armé” du puissant groupe US sur les marchés européens. Que faire alors d’Opel associé avec PSA surtout quand on sait qu’Opel collabore avec Renault et Fiat pour certains véhicules ? Que deviennent les deux marques françaises ? Certains vont jusqu’à dire que Citroën pourrait devenir la division haut de gamme en ne gardant que le nom DS et Peugeot ferait le “tout venant” pour ne pas dire l’entrée de gamme voire même le low cost ! Pas très réjouissant pour l’avenir et pas sur que cela soit productif pour les deux marques françaises qui se verraient ainsi positionnées de part et d’autre d’Opel qui garderait la main sur la production généraliste.
On apprend toutefois que cette éventuelle fusion ne serait pas du goût de la famille Peugeot qui commence à s’agiter devant un tel projet, d’ailleurs rien ne garantit la confirmation et l’adoption d’un tel projet par le conseil de surveillance du groupe automobile français. Il y a aussi fort à parier que le gouvernement réagirait “nerveusement” à une telle fusion qui mettrait PSA à la botte de GM sans rien y gagner. Sans parti pris ou sans vouloir tacler GM, on se souvient tous de ce que sont devenus Pontiac, Oldsmobile, Saab ou Daewoo. On aura un peu le même genre de réaction face à Philippe Varin si on a à l’esprit son “fameux” travail à la tête de la sidérurgie franco-européenne il y a quelques années. D’ici la il y aura la fameuse réunion tripartite du 25 octobre et ça risque d’être chaud surtout que les syndicats accusent la direction de Peugeot de forcer le trait car la situation actuelle (cf rapport Secafi) est tendue, voire grave mais pas désespérée…
Il y a donc réunion le 25 octobre et il y aura aussi une rendez vous important le 8 novembre pour parler de la fermeture du site d’Aulnay sous Bois et là aussi ça risque d’être très tendu ! A suivre très vite et en tout cas avant la fin d’année avec les rapports des commissions internes mises en place conjointement par les deux directions.
Via Reuters, LaTribune.