Alfa Romeo Experience Days et nouvelles motorisations pour la MiTo (essais)

Les amateurs de la marque au Biscione le savent peut-être : les 7 et 8 septembre derniers avaient lieu les Alfa Romeo Experience Days sur le circuit de Mortefontaine (60). C’était également l’occasion d’essayer deux nouvelles motorisations pour la MiTo : le TwinAir 85 pour l’Essence et le 1,3 JTDm  85 pour le Diesel.

  • Les Alfa Romeo Experience Days

C’est un évènement ouvert aux personnes intéressées, soit par inscription sur le site www.alfaromeoexperiencedays.fr , soit par invitation d’un distributeur Alfa dans le but de :

essayer les différents modèles de la gamme sur circuit

– découvrir par l’intermédiaire d’ateliers spécifiques l’intérêt des différentes aides à la conduite

– vivre un baptême de piste en passager d’un pilote (Yannick Dalmas était notamment de la partie)

– les personnes tirées au sort ont même le droit de piloter une 8C Competizione

Comment c’était ?

Très intéressant et formateur. J’ai commencé la journée en conduisant une Mito Quadrifoglio Verde sur le circuit dit “routier”, accompagné d’un moniteur-pilote.

Recevoir des conseils d’un professionnel sur un circuit est sûrement le meilleur moyen de progresser dans sa façon de conduire (on ne parle pas encore de pilotage). Les meilleures trajectoires ne sont pas forcément les plus intuitives, les freinages ne sont pas assez francs, bref beaucoup de travail. Encore une fois, ce type d’expérience nous montre qu’on prend beaucoup plus de plaisir avec une voiture de 170 cv avec des conseils avisés plutôt que lâché au volant d’une voiture de 400 cv pendant 3 tours…

Pour mémoire, une Mito QV ça ressemble à ça :

Il s’agit d’une version dynamique (sportive ?) équipée du 1,4l TB MultiAir qui développe 170 ch. Ce modèle était notamment équipé de l’option “Chassis dynamique” qui correspond à un contrôle électronique actif et continu des amortisseurs.

En résumé, beaucoup de plaisir pris au volant de cette citadine énervée, un moteur certes linéaire mais très agréable. Assez souple, il  autorise des reprises assez franches et des montées en régime plaisantes. La direction est légèrement ferme et précise, et le châssis dynamique offre à la MiTo un comportement très sain. Un reproche pour les plus sportifs : il n’est pas possible de déconnecter l’ESP.

Pour la deuxième partie, j’ai eu la possibilité de découvrir l’anneau de vitesse : une piste de 3000 m, uniquement dédiée à la vitesse avec une inclinaison maximale de 45°.

 C’est toujours au volant de la MiTo QV que je me suis lancé : après un départ “à plat”, je suis les conseils du moniteur puis augmente peu à peu la vitesse de la voiture. A partir de 100 km/h, la voiture se positionne en bas des virages relevés. Il ne s’agit plus ici de guider la voiture mais d’accompagner le volant. Si on lâche ce dernier, le véhicule suit la piste par l’action de la force centrifuge. 130, 150, 170, 190… et nous voici en haut de la piste, à 45° par rapport au sol. C’est tout à fait impressionnant.

Troisième partie : c’est désormais sur l’aire plane que ça se passe. Plusieurs ateliers ont été mis en place pour mettre en avant différentes aides à la conduite : ABS, ESP (VDC chez Alfa Roméo). Ces ateliers auraient été une parfaite illustration de mon dernier article sur les aides à la conduire : freinages sur zone glissante, accélération et virage sur zone glissante, freinage d’urgence avec évitement, évitement sans freinage.

  • Les nouvelles motorisations de 85 ch sur la MiTo 

– en Essence avec le TwinAir 0,875 l

– en Diesel avec le 1,3 JTDm 

Sur le papier, la MiTo TwinAir c’est une MiTo équipée du fameux moteur bi-cylindre de la Fiat 500. Parmi les modifications apportées, on peut retrouver un nouveau volant moteur bimasse (pour limiter les vibrations) et l’échappement a été lui aussi travaillé pour améliorer la sonorité.

Quelques chiffres :

– un poids DIN de 1130 kg

– une puissance maxi de 85 ch @ 5500 tr/min

– un couple maxi de 110 N.m @ 2500 tr/min en mode naturel et de 145 N.m @ 2000 tr/min en mode dynamique

– une boîte 6 vitesses

– 174 km/h en pointe et 0 à 100 km/h en 12,5 s

– consommation : 4,9 l/100 km en urbain, 3,8 l/100 km en extra-urbain et 4,2 l/100 km en mixte (soit 98 gCO2/km)

Sur la route maintenant : dès le démarrage de la voiture, on retrouve le bruit caractéristique qui fait le charme de la Fiat 500 bi-cylindre. A l’intérieur de la voiture, le bruit est surtout présent lors des accélérations et le moteur se fait plutôt discret en fonctionnement stabilisé. Un bruit que certains trouveront amusant et agréable ; d’autres le jugeront un peu trop présent à la longue (ce qui est mon cas). J’apprécie tout de même le travail qui a été fait lors de la transposition du moteur car l’ambiance qui règne dans la 500 est parfois assourdissante… Même remarque pour les vibrations que l’on ressent moins, même si ce que l’on ressent au ralenti nous rappelle la nature du moteur et son équilibrage imparfait.

D’un point de vue dynamique, la possibilité de choisir un mode de conduite via le système D.N.A (Dynamique/”Naturel”/Mauvaises conditions climatiques) offre des comportements bien différents. En mode naturel, le moteur est plutôt mou et peu enclin à vous offrir du plaisir au volant (notamment par un couple max plus faible de 35 N.m et atteint 500 tr/min plus tard). C’est le mode à choisir si vous voulez économiser du carburant. Mais ne vous attendez pas à des records : comptez 6,0 à 6,2 l/100 km si vous conduisez très tranquillement. Le vrai intérêt du TwinAir dans la Mito se trouve plutôt en enclenchant le mode dynamique : on se retrouve alors au volant d’une voiture joueuse, avec un moteur relativement coupleux à faible régime et dont la sonorité nous pousse à monter dans les tours. En parlant de tours, le bi-cylindre est perturbant puisqu’on se retrouve très vite à 5000-5500 tr/min.

En résumé, je dirais que la MiTo TwinAir s’adresse aux personnes qui recherchent une jolie voiture et un comportement “fun”. Ce petit moteur suralimenté autorise en effet un bon agrément de conduite sur une citadine, et diffère des moteurs Essence atmosphériques sans caractère que l’on trouve souvent en entrée de gamme sur ce type de voiture. Par contre si vous cherchez à faire des grands trajets et/ou à économiser du carburant, pas sûr que vous trouviez votre compte dans le TwinAir.

Le Diesel est dans ce cas peut-être fait pour vous.

La MiTo 1.3 JTDm 85 est équipée du moteur Multijet 2 dont la puissance est ramenée à 85 ch. Au programme, un nouveau turbo à géométrie variable, un système Start&Stop, une pompe à huile à cylindrée variable, un alternateur “intelligent”, tout ça dans le but de réduire la consommation en mazout’.

Quelques chiffres :

– un poids DIn de 1150 kg

– une puissance maxi de 85 ch @ 3500 tr/min

– un couple maxi de 200 N.m @ 1500 tr/min

– une boîte 5 vitesses

– 174 km/h en pointe et 0 à 100 km/h en 12,9 s

– consommation : 4,4 l/100 km en urbain, 2,9 l/100 km en extra-urbain et 3,5 l/100 km en mixte (soit 90 gCO2/km)

Sur la route maintenant : très gros changement ici par rapport au TwinAir, si il y a bien un mot à retenir avec cette motorisation ce serait la sobriété. Premièrement : sobriété par rapport à la sonorité du moteur. Cette dernière n’est pas désagréable : pas de claquement, pas de sifflement trop prononcé du turbo, … Deuxièmement : sobriété par rapport aux performances. On ne retrouve pas ici la “fougue” du TwinAir, on est bien face à un Diesel “traditionnel”, avec un couple relativement important disponible à bas régime, mais dont les rapports de boîte allongés pour la conso réduisent le potentiel de fun. Troisièmement : sobriété par rapport à la consommation. On retrouve bien évidemment ici un gros avantage des moteurs Diesel. Pour un trajet mixte campagne/ville/bouchons, je tombe sur environ 4,2 l/100 km, ce qui me semble tout à fait raisonnable.

Voilà donc deux motorisations bien différentes pour une même voiture. Je ne vais pas vous donner la liste complète des équipements/options mais sachez que vous pourrez vous procurer :

la TwinAir en finition Distinctive (uniquement) pour la modique somme de 17500 €

la 1,3 JTDm en finition Progression à 18350€ ou en Distinctive à 19450€ (soit un supplément de tout de même 1950€ par rapport à la version TwinAir)

Sachez qu’une nouvelle finition haut de gamme (Veloce) est également disponible avec d’autres motorisations.

N’hésitez pas à demander si vous souhaitez des renseignements supplémentaires. Sinon, vous trouverez toutes les informations sur le site d’Alfa Romeo.

Merci à nos amis de mygt.fr d’avoir pensé à nous 😉

Merci à Alfa Roméo,à JF Serre ainsi qu’aux autres personnes rencontrées à Mortefontaine pour l’invitation, l’accueil et les conseils.

 

Vous pouvez me retrouver sur engineworld.fr, c’est la rentrée, bientôt des nouveaux articles..

 

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