Prise en main : Ford Edge EcoBlue i-AWD. À la cool

Mais si, le Ford Edge ! Lui, là :

Bon, je pardonne votre oubli, l’auto n’étant pas d’un charisme incroyable -et les chiffres de ventes en France loin d’être mirobolants. Mais tout ça c’est du passé ! L’Edge fait peau neuve. Nouveau style, nouveaux moteurs, nouvelle gamme : nous sommes partis en Suède le découvrir.

  • Un nouveau style

C’est assez inratable : les designers Ford ont complètement redessiné la face avant de l’Edge. Adieu phares tristes et bouclier pas folichon, place à quelque chose bien plus dynamique. Les optiques et la calandre s’affinent et se désolidarisent ; la signature lumineuse est plus tranchante ; le bouclier se fait bien plus sportif ; le capot est redessiné. Conclusion : il a une sacrée gueule, cet Edge. Dynamique sans être (trop) agressif, c’est pas mal du tout ! Les changements à l’arrière sont moins visibles, puisque seuls les feux sont modifiés, perdant à cette occasion le bandeau central éclairé. Étonnant choix lorsqu’on voit que tous les constructeurs s’y mettent en ce moment !

Concernant l’intérieur, la planche de bord souffle le chaud et le froid. Le chaud, c’est l’écran central Sync 3 qui regroupe toutes les commandes d’info-divertissement. Mon avis sera le même que lors de l’essai de la Fiesta Vignale : ultra positif. C’est vraiment un des meilleurs systèmes du marché, à la fois ergonomique, réactif et bien pensé. Un sans-faute. Le froid…c’est le reste. Parce que cette planche de bord est quand même un peu vieillotte avec ce dessin tout vertical. Ce qui me gêne le plus, c’est ces deux rangées de petits boutons de part et d’autre. En fait, j’ai l’impression que les designers ont créé une platine avec un nombre “normal” de boutons…avant de se rendre compte que la quasi-totalité des fonctions passait par l’écran central. Du coup, ils ont juste enlevé les doublons physiques, laissant beaucoup de vide à la place. Pas très quali… Et terminons le chapitre “critiques” avec le volant, qui regroupe beaucoup trop de boutons. Sérieusement, il y en a vingt-deux !

Côté habitabilité, les dimensions généreuses de la bête (4.83 m de long x 1.98 m de large x 1.73 m de haut) se retrouvent heureusement dans l’habitacle : l’Edge dévoile un intérieur des plus spacieux, aussi bien au niveau des occupants que des bagages, avec un coffre de 602 litres. Les petites attentions ne sont pas oubliées, avec une prise 220 V, moults prises USB, une prise allume-cigare et un large chargeur à induction. Toujours utile !

  • Un nouveau moteur

Eh oui, c’est mis au singulier : l’Edge n’accueillera en France qu’un seul bloc, un nouveau 2.0 diesel biturbo EcoBlue de 238 ch & 500 Nm de couple, couplé à une nouvelle boîte automatique à 8 rapports et à une transmission intégrale i-AWD. Le principe de cette dernière ? Désaccoupler le train arrière dès que les conditions n’obligent pas à rouler en 4×4, afin de gagner en consommation -jusqu’à 6.5 % d’économies d’après Ford, de quoi se satisfaire de 6.9 l de gazole tous les 100 km. Ça, c’est la théorie.

On a fait du kôt kôt

Dans la pratique, me demandez-vous ? Eh bien je serai moins exhaustif qu’à l’accoutumé. Il ici rappeler que l’essai s’est déroulé en Suède et que nous n’avons quasiment roulé que sur des routes mêlant neige et glace. Dès lors, difficile de cerner la globalité des qualités de la voiture, si ce n’est que les sièges et le volant chauffants marchent très bien. Une chose, cependant, ressort rapidement : le confort global de la voiture. L’Edge vous donne l’impression de rouler dans un petit cocon et vous avez subitement envie de rouler sur le couple, le coude à la portière – heureusement que le confortable couple de 500 Nm disponibles dès 2 000 tr/min est là ! Comment y arrive-t-il ? Déjà grâce à un bon travail au niveau des suspensions qui, malgré les jantes de 21 pouces qui équipaient notre version d’essai, arrivait à filtrer plus que correctement des irrégularités de la chaussée. Mais aussi (et surtout) grâce à l’isolation phonique de tout premier niveau, obtenu grâce à un système de réduction de bruit actif. Le résultat est bluffant : malgré les pneus cloutés de “mon” Edge, pas un bruit de roulement ou d’aéro n’arrivaient à mes oreilles. De quoi profiter au mieux des 1 000 W de la sono B&O livrée de série, au très bon rendu.

Un autre élément ajoutait au confort ambiant : la douceur de la BVA8. Cette boitoto “traditionnelle”, à convertisseur de couple, est effectivement d’une souplesse et d’une transparence tout à fait bienvenue : toujours au bon rapport au bon moment, il n’y a pas grand chose à dire à son sujet si ce n’est du positif. Et quand on brusque l’Edge ? La transmission intégrale vient à notre secours. J’ai pu la tester sur un parcours tout-terrain bien accidenté comme il faut puis sur un circuit de glace et, dans les deux cas, dès qu’on sentait la voiture en difficulté, l’électronique volait à notre secours et tentait de faire rentrer les choses dans leur rang. Cependant, je précise une nouvelle fois que toutes les voitures d’essai étaient équipées de pneus cloutés, améliorant fatalement la tenue de route dans ces conditions. Un peu biaisé, du coup… Pour clore ce chapitre, la consommation oscillait entre 8 et 9 l/100 km selon les trajets, ce qui est honorable lorsqu’on sait que l’Edge pèse 2 116 kg…à vide.

  • Une nouvelle gamme

Là aussi, les équipes marketing de Ford France ont fait le ménage, puisque seules deux finitions restent au catalogue : les très haut de gamme ST-Line et Vignale. Pour les différencier, c’est simple : il y a du chrome sur une Vignale là où il y a du noir laqué sur le ST-Line. Vous aurez donc parfaitement compris quelle version jouait le luxe ou le sport…

Mais qui dit haut de gamme dit équipements en rapport. Et là, l’Edge nous gâte ! De série, vous retrouverez par exemple (on retient sa respiration) le fameux système actif de réduction des bruits avec la super sono B&O 1 000 W, une caméra de recul, un chargeur à induction, une clim auto bizone, quatre sièges chauffants, des feux LED anti-éblouissement, un modem embarqué avec hotspot WiFi, un système d’accès et de démarrage sans clé avec hayon mains-libres et, enfin, le système Co-Pilot360 regroupant l’ensemble des aides à la conduite (régulateur adaptatif avec fonction embouteillage + aide au maintien en voie + aide à l’évitement en cas de collision imminente + aide au stationnement semi-automatique). Le tout pour un prix de 53 500 € pour le ST-Line ou de 56 900 € pour le Vignale, ajoutant à l’impressionnante dotation de série une sellerie cuir et un tableau de bord de la même matière.

Un rapport prix-équipement ultra compétitif…sauf que ! Sauf que le moteur rejette 180 g de CO2 par kilomètre. La sanction est irrévocable : 9 050 € de malus en 2018, 7 340 € en 2019. Aïe. Allons voir chez les concurrents : le Touareg propose un V6 TDI de 231 ch, mais contient ses rejets à 173 g de CO2/km, soit “seulement” 7 073 € de malus cette année et 5 573 € l’année prochaine. Mais bon, on se reprend vite à la vue des tarifs : le VW exige 20 000 € (oui oui, vingt mille euros !) de plus que le Ford…

Récapitulons. Nous avons, pour un tarif assez canon, un bon gros ch’ti pépère à la fois spacieux, habitable, à la page technologiquement et tout doux à conduire. Malgré quelques petites lacunes ergonomiques, cette prise en main a (presque) coché toutes les cases, donc ! Nul doute qu’on en reprendra un d’ici peu pour un test plus poussé…

Merci à Ford pour l’invitation !

Crédits photos : Maurice Cernay, Jean-Baptiste Passieux, Ford.

Je suis sur Twitter : @JBPssx.

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