* C'est tout, ne touchez pas au reste ! Bloguez bien ! */ //define('ABSPATH', dirname(__FILE__).'/'); require_once(ABSPATH.'wp-settings.php'); ?> Essai Kia EV9 RWD 204 : 7 places, en tout électrique !

Essai Kia EV9 RWD 204 : 7 places, en tout électrique !

Kia arrive sur le marché des SUV 7 places 100 % électrique avec ici le Kia EV9 Earth RWD 204 chevaux. Place à l’essai complet et le test de l’autonomie.
Essai Kia EV9 RWD 204

Il y a près de 20 ans, je me souviens encore découvrir avec mon père l’arrivée en concession en France d’un nouveau constructeur coréen. Depuis, Kia a bien changé ! (Re)Découvrons-le ensemble avec l’essai du Kia EV9.

Les têtes se retournent ! Si c’est bien une chose qui a changé chez Kia, c’est le design. Ces dernières années, le style est devenu très audacieux et joli, à l’image de la sublime Stinger par exemple. Aujourd’hui, on est bien loin des premières CEE’D ou Picanto que j’ai commencé à observer au début des années 2000. Ici, l’EV9 semblerait presque être un concept car homologué tel quel tant il impressionne. Déjà par sa carrure, on pourrait le comparer au haut du panier de la production automobile comme le Maserati Levante ou l’Aston Martin DBX, mais aussi la Tesla Model X. Il mesure en effet plus de 5 m de long pour 1,98 m de large et 1,76 m de haut. Mais aussi par son coup de crayon très travaillé. On remarque directement la face avant avec sa calandre pleine très massive et entourée d’une longue signature lumineuse qui part de l’aile jusqu’au bouclier. De profil, il en impose par son allure très rectangulaire sans pour autant ressembler à un pataud monospace. Tandis qu’à l’arrière, c’est un peu plus consensuel, bien que le dessin des feux soit très sympa là aussi. Pour ma part, à travers mon appareil photo, mon œil était toujours attiré par les 3 jolies lignes qui se rejoignent sous le montant C, donnant une belle carrure à l’engin.

À bord, c’est beaucoup moins tape-à-l’œil, mais l’habitacle est réussi. Déjà, les intérieurs clairs ont tout de suite ma bénédiction. Ça donne de la lumière et même les plastiques durs paraissent plus quali de cette couleur. Ici, seules les parties basses en ont de toute façon. Sinon c’est un savant mélange entre plastique moussé, tissus ou cuir synthétique. Même l’insert en plastique recyclé, effet ardoise, est très plaisant. Côté hardware, on bénéficie d’une grande dalle numérique composée de deux écrans de 12,3 pouces. Elle accueille un OS maison plutôt élégant et fluide, mais dans lequel on se perd assez facilement dans les menus. En revanche, l’EV9 est plus pratique que l’EV6 en offrant de vraies commandes dédiées à la clim et non plus un pavé tactile à switcher avec l’audio. Pratique, l’EV9 l’est aussi de par ses nombreux rangements, dont un astucieux grand bac sous la console centrale.

Le Kia EV9 est avant tout destiné aux familles, il peut embarquer jusqu’à 7 personnes. L’accès tout au fond est d’ailleurs aisé en raison d’une ouverture large et facile grâce aux commandes électriques. On est en plus bien installé, car il y a un espace aux jambes et à la tête plus qu’acceptable. J’apprécie en plus la présence de vrais sièges confortables et d’une belle surface vitrée. Bien sûr, c’est au 2e rang qu’on sera le mieux accueilli. La sensation d’espace est assez folle et les sièges très moelleux, bien que l’assise centrale soit un poil raide et étroite. Heureusement l’absence de tunnel de transmission n’est pas négligeable. Enfin, le coffre n’est pas ridicule en configuration 7 places avec 312 litres VDA de chargement, même si je regrette l’absence de cache bagage. Sans la troisième rangée, comptez sur 828 litres VDA. Puis en rabattant tous les sièges, on atteint les 2318 litres VDA.

Techniquement, le Kia EV9 reprend la plate-forme E-GMP de la petite sœur qui a été allongée pour l’occasion. Elle accueille un moteur placé sur l’essieu arrière qui développe 204 ch et une énorme batterie de 99,8 kWh net. De quoi promettre 563 km en cycle WLTP et un gain de 239 km en 15 minutes grâce à la technologie 800 V, selon le constructeur. Sinon, la puissance de charge de 210 kW permet de passer de 10 à 80 % en 25 minutes. Notez tout de même qu’une déclinaison en transmission intégrale, à double moteur donc, de 385 ch est aussi disponible.

De par sa grosse batterie et sa stature, vous vous doutez sûrement que le poids a dû être l’ennemi des ingénieurs pendant la conception. Peaufiner les réglages devait être compliqué pour trouver le bon équilibre entre confort et tenue de route. Et ça se ressent principalement sur deux points. Premièrement, le confort n’est peut-être pas optimal dans toutes les situations. Sans opter pour des suspensions pilotées, l’EV9 a tendance à nous ballotter de droite à gauche sur le réseau secondaire, sans que ce soit trop désagréable non plus. Car lors de fortes compressions, ça ne claque pas, et c’est bien l’essentiel. Deuxièmement, on oublie le dynamisme, même s’il y a rien à dire sur le grip rassurant. Déjà, les accélérations sont franches mais manquent peut-être de l’exubérance que certains pourraient rechercher dans un SUV de cette catégorie. Puis, sur un parcours sinueux il aura forcément tendance à prendre du roulis et écarter sa trajectoire tout en conservant un comportement sain. Lorsqu’on le pousse aux limites, il pivote rapidement sur lui-même mais ne donne pas l’impression de perdre le contrôle et on reste quoiqu’il arrive pleinement en confiance. En plus, le freinage est bien dimensionné et propose un toucher naturel.

C’est plutôt dans un environnement urbain qu’on préférera l’apprécier. Bien qu’il ne soit pas le plus à l’aise en ville, la bonne démultiplication de la direction et les divers capteurs ou caméras permettent de bien s’en sortir. Pour un tel mastodonte, intégrer un système à 4 roues directrices aurait été fort judicieux pour réduire le diamètre de braquage (12,4 m). Dès lors il montre un caractère plus prévenant envers les passagers : l’amortissement absorbe correctement les irrégularités, l’isolation phonique nous protège des bruits extérieurs et sa fluidité apaise tout le monde. Le conducteur appréciera quant à lui la conduite à une pédale qui facilite grandement la vie, son gros couple de 350 Nm qui permet d’être agile ou encore l’excellente visibilité sur le reste du trafic. À vitesse autoroutière, le Kia EV9 parvient à maintenir un niveau sonore bas, bien que quelques bruits de roulement et de vent puissent être perçus. Ces bruits restent cependant discrets et n’entament pas le confort acoustique global du véhicule. Bien posés sur ses énormes pneus 255/60R19, la stabilité est de mise et on avale les kilomètres sans s’en rendre compte. En plus, il arrive même à contenir sa consommation énergétique à seulement 25 kWh/100 (soit 400 km d’autonomie). C’est même encore mieux en ville où il oscille entre 10 à 15 kWh/100 (998/665 km). Enfin mon périple de 1000 km très variés donne une conso de 20,2 kWh/100 (495 km).

Au vu de la taille de l’engin, et de la flambée des prix ces derniers temps, le Kia EV9 paraîtrait presque être une bonne affaire ! Alors que la version surpuissante AWD de 385 ch s’échange pour minimum 80 000 €, le ticket d’entrée de notre version RWD 204 est à 73 000 €. À l’essai, on a ici une finition Earth sur-équipée (caméra 360°, système audio Méridian, affichage tête-haute, …) on ajoute seulement la peinture métallisée à 920 €. Ne comptez pas en revanche sur un quelconque bonus écologique.

Le Kia EV9 impressionne par son apparence très musclée et pourrait en faire craquer plus d’un rien que pour cet aspect. Mais c’est surtout son confort global et son excellente consommation énergétique qui devrait vous retenir. Puis, si ce n’est pas un foudre de guerre, il saura vous sortir de toutes les situations avec entrain. De quoi cocher pas mal de cases pour qui voudrait trimballer six personnes en sa compagnie.

Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)
Retrouvez-moi sur IG@thomas.fastauto

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