Qui a dit que les salons autos étaient morts ? En tous cas Audi profite du Mondial pour présenter une vraie nouveauté en première mondiale : son nouveau Q5, best seller de la marque aux anneaux.
Ca n’en a peut être pas l’air, mais l’actuel Q5 était parmi nous depuis déjà 8 ans. Et il a profité de cette longue période pour être non seulement l’Audi qui se vendait le mieux, mais aussi le SUV premium le plus vendu dans le monde. C’est dire si son remplacement était important pour la marque. Comme de coutume, la prise de risque est minimale et les principales évolutions esthétiques ont déjà été vues sur les autres modèles de la gamme.
C’est ainsi que le Q5 reprend la grosse calandre à lamelles horizontales du grand frère Q7, tandis que les lignes générales se tendent nettement et que les optiques s’affinent. Prenez une Audi A4 et un Q7, mélangez bien le tout, et vous aurez le nouveau Q5. J’exagère volontairement le trait, mais l’idée est là. Par rapport à la première génération, on peut néanmoins noter que les arche de roues sont un peu plus mises en valeur et que le bouclier arrière est un peu lourd dans le traitement de sa partie basse, au niveau des sorties d’échappement factices. Le nouveau Q5 donne une impression accrue de dynamisme, mais sans rien révolutionner. D’ailleurs, même ses dimensions sont quasi figées : 4,66 m de long, comme l’ancien, mais les porte a faux sont raccourcis, ce qui profite donc logiquement à l’empattement et à l’habitabilité. Les petites améliorations de carrosserie ont cependant un avantage non négligeable : le Cx passe de 0,33 à 0,30.
Et dans l’habitacle ? C’est pareil : le Q5 adopte (en option ou en série) le Virtual Cockpit déjà vu sur les TT, A4, A3 restylée, etc. Ce grand écran de 12,3″ se substitue aux compteurs classiques et vient en complément de l’écran multimédia MMI de 8,3″. Pour le reste, on est terrain connu : c’est du Audi : sobre et élégant, sans fanfreluches, bouton qui fait pouet pouet ou lancer de confettis. Les ajustements et la qualité des matériaux de l’exemplaire vu au Mondial de Paris sont sans défaut (à part peut être les plastiques durs du bas de tableau de bord).
Les moteurs proposés sont 4 diesel et 1 seul essence ( ! ). Les diesel sont le 2.0 TDI en version 150 et 163 et 190 ch et un 3.0 TDI de 286 ch. En essence, seul un 2.0 TFSI de 252 ch pourra dans un premier temps prendre place sous le capot. Les transmissions seront les habituelles BVM6, S Tronic 7 ou Tiptronic 8 selon les motorisations. La transmission Quattro est présente sur tous les modèles, à l’exception du 2.0 TDI de 143 ch. Les trains avant sont également revus et une suspension pilotée pneumatique est disponible en option. Les efforts d’allègement sur le châssis et la carrosserie (capot en aluminium par exemple) ont permis d’alléger le Q5 de près de 90 kilos. Dans les cartons, Audi doit certainement avoir d’autres développement moteur, et notamment une version hybride, voire une version musclée S ou RS, qui pourrait être à moteur diesel comme la grande SQ7
Le nouveau Q5 devrait être disponible au début de 2017, à un prix quasi similaire à celui du modèle actuel, à quelques brouzoufs près.
Apparté “vis ma vie de blogueur” : il était quasiment impossible d’approcher le nouveau Q5 à la Porte de Versailles lors des journées presse, et encore moins d’en faire une photo digne de ce nom. Est-ce que cela présage d’un succès éclatant ? Pour les médias, cela semble déjà le cas. A tout prendre, c’était bien plus facile d’aller sur le stand Porsche juste en face, allez comprendre !
Crédits photo : Audi