Mardi soir avait lieu la présentation de la nouvelle DS 3 (attention, on ne dit plus Citroën !) dans un cadre plutôt exceptionnel : le Musée du Louvre, qui avait été privatisé pour l’occasion.
Un lieu symbolique, donc, pour une marque incarnant le renouveau du luxe « à la française » si l’on en croit les ambitions des dirigeants de PSA. La DS 3 millésime 2016 nous a été dévoilée lors d’un show d’une heure orchestré par Yves Bonnefont, juste en-dessous de la Pyramide du Louvre. Le directeur de la marque a d’ailleurs sauté sur l’occasion pour oser la comparaison entre cette dernière et leur nouveau modèle : « un pari risqué mais réussi ».
Beaucoup de bruit pour pas grand-chose.
Cela résume bien mon avis concernant cette « nouvelle » DS 3, la grande nouveauté étant tout simplement la disparition définitive des chevrons sur la calandre. C’est Thierry Metroz en personne qui est monté sur l’estrade afin de nous parler plus en détail des retouches stylistiques de la star de la gamme. « Comment retoucher une icône ? », sur ce point il n’a presque pas tort tant le succès de la DS 3 n’est plus à présenter.
Elle arbore l’imposante calandre “DS Wings” aux extrémités chromées, à l’image du reste de la gamme DS, plus clinquante que jamais avec une nouvelle présentation “single frame”, comme chez les Anneaux ! La partie arrière n’a quant à elle pas été retouchée. Une nouvelle teinte “Rouge Adèle” fait son apparition au catalogue, tandis qu’un “Brun Topaze” vient enrichir la palette des teintes de toit proposées. En tout, pas moins de 78 combinaisons différentes, un chiffre pouvant atteindre 3 millions si l’on compte les jantes et rétroviseurs… La volonté de personnalisation du client est plus que jamais respectée.
Commercialisée à partir de mars 2016, la DS 3 disposera de 8 motorisations (5 essences PureTech et 3 diesels BlueHDI). La dernière boite automatique à 6 rapports EAT6 sera également de la partie.
En ce qui concerne l’habitacle, aucune révolution non plus, si ce n’est du côté de la connectivité… La DS 3 peut en effet reprendre les différentes fonctionnalités de votre smartphone pommé grâce à l’intégration de CarPlay sur l’écran tactile. Yves Bonnefont a d’ailleurs argué : « Nous sommes les seuls, avec Ferrari, à disposer d’une gamme entièrement connectée ». La comparaison s’arrête là.
Et la DS3 R dans tout ça ?
Pas d’inquiétude, malgré certaines rumeurs initiées il y a quelques semaines, DS reconduit bien heureusement la version sportive de son modèle phare baptisée « DS 3 Performance ». Disponible comme sa devancière en version Cabriolet, la DS 3 Performance était visible dès la fin de soirée pour notre plus grand plaisir… Elle reprend les caractéristiques de la 208 GTI by Peugeot Sport (essayée par Victor il y a quelques mois), en adoptant le 1,6 L THP de 208 chevaux ainsi que le formidable différentiel à glissement limité Torsen.
« Une question me turlupine, Jack ».
C’est sous cette réplique bien connue de l’un des personnages interprété par notre Jean Dujardin national (OSS 117 pour ne pas le nommer) que je lance une pierre dans la marre. À la sortie de la DS 3 (et donc lors de la première apparition d’un sigle DS sur une Citroën récente), le slogan de lancement de la citadine clamait haut et fort « anti-rétro ». Les pontes Citroën affirmaient également que l’appellation DS n’avait rien à voir avec son illustre devancière. On dirait bien que ces derniers ont décidé de retourner leur veste, je ne compte plus les références à la DS19 originelle apparues au cours des spots publicitaires, du discours de présentation ou bien tout simplement dans l’aménagement de la soirée.
La marque DS a constitué sa gamme sur une série de restylages de modèles déjà existants, les présentant comme vraies nouveautés. Nuage de fumée ou coup de génie ? Le client ne s’y trompera pas, attendons sa réaction…
À lire :
- L’essai de la DS 3 Cab THP 165 Ultra Prestige par Victor.
- L’essai de la DS 3 Cab PureTech 110 par Gabriel.
Photos : Maurice Cernay