Comme diraient les jeunes, ce fut un week-end #OKLM (ndlr : au calme). Lorsque BMW nous envoie une invitation ça sent souvent bon… On a déjà couvert avec eux deux étapes du Tour Auto 2014 ou essayé des cabriolets série 2 en Corse. Cette fois-ci, la marque à l’Hélice, nous a proposé de vivre la vie d’un propriétaire de BMW Série 7 pendant 2 jours à Saint-Tropez. Comment refuser ?
Direction donc l’aéroport de Toulon-Hyères pour prendre les commandes de la bête ! À peine avons-nous débarqué que je reçois un SMS de la part de BMW m’annonçant que l’on m’attend avec deux exemplaires de la toute nouvelle Série 7 à la sortie du terminal. La dernière née de BMW était présente en deux versions (normale et allongée) partageant la même motorisation : le six cylindres diesel de 265 ch. Dès la montée à bord du paquebot, on est bien dans une BMW. L’univers est semblable a toute la gamme, mais on remarque tout de même une attention toute particulière aux détails de finition encore plus poussée. Il est temps de partir pour la première étape, j’appuie donc sur le bouton et le six cylindres diesel démarre. Et là, surprenant, le bruit est plutôt joli. On prend l’autoroute direction la région de Saint-Tropez, une petite session autoroutière de 20 min qui me permettra de me rendre compte du tapis-volant sur lequel je suis.
Quelle que soit la vitesse à laquelle on se trouve, la voiture est imperturbable. Elle ne bouge pas et reste sur sa trajectoire dans un confort assez impressionnant grâce à une lecture de la route, et ce par le biais d’une caméra qui va assouplir la suspension du côté du trou éventuel pour que celui-ci soit quasi-imperceptible pour les occupants.
J’ai même eu l’occasion d’essayer la fonction de « pilotage automatique » du paquebot. Régulateur adaptatif réglé sur 130km/h avec la distance de sécurité réglée à mi-distance, la voiture s’adapte et se retrouve seule à 60 km/h car il y a du trafic. À cette vitesse là, elle sait même suivre les lignes de la route. Avec un peu d’appréhension, j’appuie sur le bouton pour activer la fonctionnalité et je lâche le volant… Pendant cinq secondes, je me demande « Mais pourquoi suis-je aussi bête ? », puis la voiture prend le contrôle et suit sa trajectoire sans encombre, jusqu’à un virage un peu trop serré où je dois reprendre le contrôle pour ne pas rentrer dans celle qui se trouve sur la voie de droite. À la fin de la partie autoroutière, notre accompagnateur nous signalera que cette fonctionnalité peut être impressionnante pour certains et qu’il l’a donc réglée sur le plus bas niveau pour ne pas me surprendre. On arrive au péage… Pourquoi ne pas tester le 0 à 100 du mastodonte ? Je passe le mode sport, la boite aussi, puis je me prépare à passer les rapports grâce aux palettes situées derrière le volant. Feu vert : j’écrase la pédale et vois mon collègue en Ld, qui a du avoir la même idée que moi, faire cabrer la voiture en même temps. Les 6.1 sec communiquées par le constructeur ne sont pas très loin, la voiture accélère plutôt rapidement au vu du poids annoncé (1900 kg).
Le premier arrêt arrive, changeons de casquette. Je deviens co-pilote, de quoi prendre en main le nouveau iDrive de la série 7. J’y remarque quelques petits changements de style, celui-ci étant beaucoup plus épuré et moderne que dans la M4 (que j’ai eu la chance de prendre en main lors du M Festival). Cette touche de modernité dans le système multimédia de la nouvelle Série 7 va de pair avec la vitrine technologique et l’avance qu’elle a par rapport au modèle actuel. Je m’attarde aussi sur la finition de la voiture, qui je dois l’avouer, ne souffre d’aucun défaut. La chose qui frappe lorsque l’on roule a bord a part le confort, c’est le silence : aucun bruit de vent ou de roulement ne vient troubler la quiétude de ce cocon. Un nouveau mode fait son apparition à côté des traditionnels Sport, Confort et EcoPro : le mode Adaptiv. Ce dernier va analyser votre façon de conduire sur plusieurs jours et vous permettra d’obtenir le meilleur rendement et agrément possible sur votre Série 7
Nous arrivons en ville, avec des rues plutôt étroites, et la voiture s’en sort sans trop de problèmes. La direction est très souple et permet de se sortir de toutes les petites difficultés que BMW nous a glissées dans le GPS. On s’arrête pour un second arrêt, je prends le contrôle la version Ld, qui mesure 10 cm de plus que la version normale, soit 5,24 m.
C’est reparti sur une route départementale et je n’éprouve franchement aucune difficulté dans le déplacement de cette limousine, qui se conduit comme n’importe quelle autre berline.
Une troisième et dernière pause intervient, l’occasion de découvrir les différentes évolutions technologiques, à l’image de la reconnaissance gestuelle, qui permet de monter et descendre le volume de la radio en faisant un geste circulaire avec l’index tendu, ou encore de changer de station radio en pointant l’index et le majeur vers l’écran d’un coup sec en gardant le coude sur la console central. Le staff BMW y arrivait, moi beaucoup moins : je ne dois pas avoir les doigts compatibles avec cette technologie… Dernier petit geste présenté, le pouce et l’index joint on défile de la droite vers la gauche et la camera à 360° se transforme en vue 3D autour de la voiture. Vraiment impressionnant !
Après cette démonstration, je me place à la place du ministre (à l’arrière-droit) pour profiter de la petite tablette Samsung qui se place entre les deux sièges arrières et qui, grâce à une application développée par BMW, permet de tout contrôler à bord. Nous y reviendrons après notre petit tour du Château de Minuty qui arrive à grands pas…
Voici notre étape du midi, un merveilleux endroit pour déjeuner et goûter à de savoureux breuvages à base de raisin. Du vin. Après une présentation de la gamme Or et picoré pleins de petites bouchés, nous avons eu la chance de visiter l’exploitation et d’assister aux différentes étapes de la création d’un Grand Cru.
Après la visite, et avant de repartir, on profite du cadre du château pour faire 2-3 photos de la voiture. Le museau avec des feux LED et Laser ultra travaillés, les multiples chromes ainsi que la baguette soulignant la malle arrière renforcent le coté luxueux et statutaire de la Série 7.
On remonte dans la voiture en direction de l’hôtel, et comme on a “un peu beaucoup bu”, on s’installe à l’arrière pour profiter du confort alloué aux passagers. J’ai le plaisir de voir que la place du ministre, là où je me suis installé, dispose d’une position allongée qui incline le dossier à 43,5° et déploie un repose-pied sur le siège avant. Voici ce que ça donne en vidéo :
Le moelleux des sièges arrières et le repose-tête en alcantara nous donnent un avant goût du confort de la chambre de notre palace que nous retrouverons plus tard dans la journée… On profite donc du trajet pour faire connaissance avec la tablette tactile qui permet de contrôler :
- Le système audio, multimédia et GPS.
- La climatisation.
- Les stores.
- Les couleurs de l’ambiance à bord.
- Les positions des sièges et le système de massage.
La petite vidéo inutile, donc indispensable :
Après avoir fait joujou avec toutes ces fonctionnalités, nous arrivons à l’hôtel, un 5* Palace portant le doux-nom de Château de la Messadière. La vie de possesseur de Série 7 est compliquée et le voiturier nous ouvrirait presque la porte. On monte dans la chambre, on admire la vue depuis notre terrasse, puis un petit tour au Spa de l’hôtel s’impose… La vie est dure.
Après une remise en beauté, nous remonte dans notre véhicule de fonction puis nous dirigeons dans un petit bouis-bouis doté d’une étoile au guide Michelin : le Belrose. Après 2-3 coupes de champagne avec une vue splendide sur le golfe de Saint-Tropez, nous descendons sur la terrasse-basse pour dîner. Ma chemise commence à s’entrebâiller, il est donc l’heure de rentrer à l’hôtel en limousine pour être en forme demain matin, et pour cela quoi de mieux que s’allonger une nouvelle fois dans la voiture :
Le jour se lève ! Nous allons vite prendre notre petit déjeuner puis nous nous retrouvons devant l’hôtel où nous attendent déjà les Série 7 pour descendre vers le port de Saint-Tropez. Au programme de la deuxième et (déjà) dernière journée un petit tour en bateau pour suivre le départ des “Voiles de Saint-Tropez”. À peine arrivé sur le port, une embarcation nous attend pour aller au large et admirer les autres navires. Pour rappel, les Voiles de Saint-Tropez est une course qui permet à des Formules 1 des mers, des prestigieux maxi-voiliers, ou encore des voiliers plus classiques, d’évoluer dans l’un des plus beaux endroits de la Méditerranée. Je vous propose donc une petite galerie des photos faites en mer :
Après les différents départs, nous retournons au port pour manger chez Sénéquier. Nous nous baladons sur le quai pour digérer puis vient le temps de repartir en direction de Paris. Mais avant, pourquoi ne pas faire quelques photos de la bête puisque nous sommes un peu en avance ? Après avoir traversé les traditionnels bouchons pour sortir de cette charmante bourgade, nous arrivons sur une plage pour s’embourber faire des photos.
Le retour vers l’aéroport de Toulon nous permet de nous apercevoir (une fois de plus) de la qualité incroyable du confort de cette voiture aux places arrières. J’avoue avoir été déçu de ne pas avoir pu la conduire plus que ça puisqu’invité par BMW sur une opération pour les clients de la marque et non sur un essai officiel… Je relativise un peu et je me dis que vivre le temps d’un week-end la vie d’un propriétaire de Série 7, c’est pas mal non plus !
Pour la partie conduite, il est vrai que nous ne pouvons pas vous donner une analyse complète, mais rassurez-vous, nous allons essayer d’en avoir une pour compléter cette prise en main et en faire un vrai essai. Que puis-je dire sur cette voiture mis à part que j’ai vraiment apprécié d’être à son bord ? Et bien, que je ne pourrais sûrement jamais me l’offrir… Avec un tarif de base de 88 450€ (+1 600 € de malus), elle est à vrai dire dans le “budget” de très peu de monde. Au niveau de la concurrence, elle est située entre une A8, qui débute à 87 610€ (+1 600 € de malus), et une classe S à 90 000€ (neutre en 300h et +1 600 € de malus pour la S350d).
Un point plus personnel : j’ai pu me rendre compte à mon désarroi le plus total que je n’avais pas les doigts compatibles avec la reconnaissance gestuelle. Ah oui, j’ai oublié de vous parler de la fameuse Display Key de la Série 7 ! Cette clef permet de contrôler, à distance, par ondes radio, la voiture : la climatisation dans sa version hybride, la fermeture des fenêtres et des stores ainsi que la possibilité de faire garer (ou sortir) sa voiture lorsque la manœuvre en bataille est impossible par manque de place en largeur. Je n’en ai pas parlé car celle-ci n’était pas encore au point sur les modèles d’essais. Pour précision, celle-ci se recharge par induction dans le vide poche entre les sièges avants. Bon, j’ai quand même réussi à vous faire une petite photo pour m’excuser…
Merci beaucoup à BMW France pour l’invitation, à Quentin pour sa conduite souple et dynamique à la fois, et à Julien pour la compagnie lors de ces 2 jours. Et à bientôt pour l’essai plus complet de cette voiture.
Photos & Vidéos : Ugo Missana