2019 dans le rétro de Pierre

Le millénaire file vers la majorité et son 18e anniversaire. Il est temps pour moi de regarder par dessus mon épaule pour revenir sur les sujets marquants de cette année 2019 automobile.

La voiture de l’année

Côté voitures que l’on peut s’acheter sans (trop) subir le malus écologique, la Peugeot 208 me semble la star toute désignée de 2019. A côté d’une Clio V que seuls les spécialistes pourront distinguer de la Clio IV, la nouvelle citadine de la marque au Lion change tout. Cela semble bien fonctionner quand je parcours les divers commentaires depuis le salon de Genève. Nos articles dédiés sont à retrouver sur le blog :

Pour ce qui est des voitures passion, l’année a été plutôt bonne, voire excellente. Ferrari a bien aidé en présentant pas moins de 5 nouveautés ! C’est un rythme de constructeur généraliste plus que de spécialiste, du jamais vu dans l’histoire de la marque. F8 Tributo, F8 Spider, 812 GTS, SF90 Stradale et Roma sont apparues. Il y en a pour tous les goûts. McLaren, qui se positionne de plus en plus en concurrent direct de l’italien, a fait sensation avec sa barquette Elva. Elle viendra titiller les acheteurs de Monza. Lamborghini lance son rythme de croisière pour les modèles à faibles tirages avec la Siàn FKP 37. Quant à Porsche, il joue gros avec la Taycan, berline pour concurrencer Tesla avec un positionnement assez clair : nous, on sait faire des automobiles. Elon Musk a été piqué au vif et on attend toujours que sa voiture (très) améliorée et (pas trop) de série réussisse à battre le temps réalisé sur le Nürburgring. Mon choix dans tout cela : la Ferrari Roma pour son caractère de Grand Tourisme, dessin fluide et élégant. Un appel au long voyage, le but premier de l’automobile, avant celui de limer le bitume des circuits. J’ai hâte de la rencontrer en conditions réelles.

L’événement de l’année : Bugatti Grand Tour

2019 a été une nouvelle fois une année riche en événements automobiles, avec des rendez-vous récurrents de qualité, notamment Art et Elégance et Rétromobile. C’est toutefois le rallye organisé par Bugatti entre l’Italie et l’Alsace après un détour par Paris qui retiendra mon attention. Le concept n’est pas nouveau mais fait toujours son petit effet. Une concentration inédite de supercars qui part à l’assaut des routes de France et de la capitale. Une excellente occasion pour les chasseurs de VIN de compléter leur collection et un bon moment pour tous les passionnés. Je tire mon chapeau à l’organisation qui a souhaité que les voitures restent Place Vendôme pour une exposition à ciel ouvert. Dans une période ou l’on range bien vite les automobiles précieuses au garage, c’était un geste bienvenu. Tous les amateurs qui avaient répondu à l’invitation ont pu admirer des Chiron, Chiron Sport, des Veyron, Veyron GrandSport et Veyron SuperSport et Vitesse.

Les photos de l’année

Mes exigeants professeurs de photo me mettront probablement les encouragements au moment de produire le bilan de mon année. J’ai d’ailleurs du mal à choisir parmi la dizaine de clichés sélectionnés. De très belles autos dans de beaux décors, des line-up mis en valeur, des lumières chaudes, j’ai même réussi à faire des beaux clichés de spotting, c’est dire. La Bugatti EB110 tient la corde toutefois, quel serait votre favori ?

La personnalité de l’année

Elon Musk, sans concurrence aucune.

Soyons francs : la marque Tesla me laisse assez froid. La voiture électrique, même si elle pourrait être une solution à la transition écologique, ne me fait pas rêver. Et pourtant, qui d’autre a bousculé à ce point l’industrie cette année ? Après l’épisode du Tesla Roadster qui accélère aussi fort qu’une Formule 1, le fantasque Elon nous a présenté le Cyber Truck. A nouveau, la production n’est pas pour demain mais quand bien même l’opération échouerait, le coup marketing est absolument extraordinaire. Avec ses proportions dantesques et son dessin pour le moins innovant, perturbant, unique, le concept a fait le tour du monde. Il a été repris bien au delà des médias automobiles, des JT aux GIF et caricatures. La marque américaine se forge une image en béton alors que ses produits restent encore perfectibles, notamment sur la qualité de fabrication. La concurrence affute ses armes. Mercedes et Porsche ne comptent pas se laisser faire et vont probablement faire très mal aux comptes déjà écarlates de Tesla mais la partie n’est pas finie. Et puis quelqu’un qui a un jour possédé une McLaren F1 a forcément un petit truc en plus non ?

Le flop de l’année

Après 4 ans d’absence, j’ai voulu revenir arpenter les rues de la principauté de Monaco version 2019 et travaux absolument partout. Je voulais vivre à nouveau le frisson du spotting dans un des meilleurs lieux du monde. Ce fut un demi-échec mais finalement pas bien grave puisque ce ne fut que le mien. On est loin de l’arrêt de production de la Fiat 124 Spider ou de l’Alfa Romeo 4C par exemple. Avoir choisi le mois de mai n’était pas l’idée du siècle. Même si j’ai pu voir quelques petits bijoux, ce fut assez pauvre, comparativement à ce que l’on peut voir en été. Leçon apprise, on se revoit en août la prochaine fois.

Le coup de gueule de l’année

Le Festival Automobile International est bien souvent une manifestation très intéressante : un cadre sympathique, des voitures rares et des concepts uniques. Cette année, nous avons eu droit à un prototype de développement de la Monza SP1, à la maquette roulante de la Divo, déjà vue au Mondial 2018, au salon de Genève ou à Pebble Beach. De belles références.

En revanche, ce cru 2019 aura eu tout faux en terme de communication. Comme beaucoup, l’organisation utilise énormément les réseaux sociaux pour faire monter l’envie de venir aux potentiels visiteurs. C’est ainsi que fut annoncée la présence du dernier one-off italien, la Lamborghini SC18, finalement absente, et de la Ferrari SP38, elle bien “présente”. Ou presque. Ou pas du tout d’ailleurs. A la place, nous avons eu droit à une maquette en plastique et disques de frein en carton. Ouch, ça fait mal. Mais après tout, pourquoi pas, on peut déjà apprécier ainsi les proportions de la vraie vie, mieux qu’en image. Ce qui m’a choqué, c’est surtout l’absence totale de scrupules à préciser ce détail dans les diverses publications et communiqués de presse. Même sollicitée sur ce fait pourtant dérangeant, silence glacial de l’organisation qui n’a jamais répondu à mes questions. Je trouve ce procédé à la limite de la malhonnêteté : combien de visiteurs, payants, qui auront été attirés par une communication trompeuse ? C’est d’autant plus dommageable que SP38 est une des plus belles Special Projects… Gageons que l’édition 2020 saura se montrer sous un jour plus agréable.

Je vous souhaite à tous d’excellentes fêtes de fin d’année et une très bonne année automobile 2020 avec en bonus quelques photos supplémentaires de cette année 2019.

Crédit photos : Time Magazine, Pierre CLEMENCE

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