Essai Audi e-tron 55 quattro : à l’assaut de l’électrique !

Alors que le marché de l’électrique est aujourd’hui bien lancé, Audi entre enfin dans la partie avec un gros SUV. Spacieux, puissant et silencieux, voici les principaux ingrédients de l’Audi e-tron 55 quattro !

C’est beau ?

Quand on pense voiture électrique, on pense souvent à une auto extravagante, au style se voulant futuriste. Mais aujourd’hui, les choses ont bien changé. A l’image de Peugeot et sa e-208 totalement similaire à la version thermique, Audi propose un véhicule pleinement dans l’air du temps. Côté style donc, ce nouvel Audi e-tron n’est pas extravagant. Joli, si tant est qu’on aime les SUV, il reste assez passe-partout notamment avec des rétroviseurs classiques. En adoptant tous les codes actuels du constructeur, on ne se doute pas au premier abord de sa cinématique. On retrouve ainsi la célèbre calandre Singleframe, qui se distingue par ces volets gris typiques du modèle, et ses feux Matrix à LED. Personnellement j’ai toujours été très attiré par son popotin qui rappelle l’impressionnant Q8 et qui adopte surtout une signature lumineuse très travaillée. D’ailleurs, bien que similaire à ce dernier, ses dimensions le positionnent plutôt entre un Q5 et un Q7. Avec ses 4,9m de long et son allure trapue, il est du genre à impressionner les autres automobilistes et passants que l’on croise.

C’est accueillant ?

A bord, et en se rappelant son tarif faramineux (je vous en reparle un peu plus bas), on n’est pas bluffé en s’installant. Certes, ça regorge d’écrans (5 dont 2 tactiles) mais ça ne change pas beaucoup du reste de la gamme premium. Si rassurez-vous c’est dans l’ensemble plutôt joli et ergonomique, c’est surtout la présence de beaucoup de plastique, pas forcément très beau, qui me repousse. Quand bien même dans les parties basses ce n’est pas très grave, je ne comprends pas tellement le choix pour les parties hautes. Directement en contact avec les mains et les yeux ce n’est pas franchement séduisant. Sinon, les quelques inserts effets bois/chrome, le joli cuir et surtout les quelques touches d’alcantara viennent joliment contrebalancer tout ça.

Bon point en revanche, on jouit d’une très belle sensation d’espace, à l’avant comme à l’arrière. Avec cinq vraies places (pour une fois !), même si l’assise centrale est bien trop droite et dure, il aura de quoi trimbaler confortablement tout un tas de passagers de toutes tailles. Le coffre de 660 litres évitera quant à lui de jouer trop longtemps à Tetris lors des départs en vacances.

Avec tout cet attirail, les fans d’High Tech seront ravis. Le design des écrans et du Virtual Cockpit est toujours très sympa et la facilité de prise en main irréprochable. Alors qu’on est vite amusé par le mode 3D de la caméra 360 ou encore l’écriture manuscrite j’ai été déçu par l’absence d’un affichage totalement dédié à l’électrique ; avec par exemple les animations qu’on a l’habitude de voir ou encore la puissance de la recharge et un meilleur suivi de notre conso dans le temps. Dommage !

C’est agréable ?

Si le design extérieur et intérieur ne change pas trop d’une « voiture lambda », c’est surtout la conduite qui devrait bousculer quelques habitudes des clients. Cet Audi e-tron a deux mots d’ordre, douceur et puissance, de quoi satisfaire tout le monde.

Tandis que lors de mes premiers tours de roues je le trouvais un peu mou, que ce soit en accélération (pour conserver de l’autonomie sans trop d’effort) ou en comportement, j’ai été presque bluffé une fois trouvé le mode dynamique. Cela change radicalement l’engin et on comprend ici rapidement l’intérêt d’avoir les batteries sous le plancher. Le centre de gravité ainsi abaissé, la prise de roulis en devient presque invisible grâce également aux excellentes suspensions pneumatiques. Si on fait abstraction d’un freinage pas terrible – avec 2,6 tonnes à arrêter et le système de régénération, forcément ça n’aide pas – mon seul regret est à nouveau l’absence de feeling dans la direction. Avec la précision de la tenue de route ce n’est pas très grave mais ce côté volant flottant gâche un peu le plaisir de conduire selon moi.

Même s’il vous plaque au siège avec le mode boost débloquant un court instant (8s) les 408 ch (au lieu de 360 ch d’ordinaire), sans une once de patinage, il sait également être doux comme un agneau au quotidien. Car son but premier n’est pas de taper des 0 à 100 km/h en seulement 5,7 secondes à tout bout de champs mais bien d’être l’allié idéal de tous vos trajets. Aussi à l’aise en ville que sur l’autoroute ou les petites départementales, et même hors des sentiers battus (grâce à une garde au sol de 22.2 cm maximum) ce « Q6 » suggère quelques bonnes balades en sa compagnie. Sa prise en main est parfaite, avec l’impression de disposer des 4 roues directrices tellement la maniabilité est exemplaire, tout comme son confort qui se veut très bon en toute circonstance. On apprécie sa fluidité, et son frein moteur pratique sans être trop envahissant permet de conserver ses réflexes de thermique. Son atout majeur, faire tout ça avec un silence de cathédrale grâce à ses deux moteurs électriques mais aussi l’excellente insonorisation.

On n’oublie trop souvent d’évoquer la rétrovision sur les voitures essayées, pour le coup cet Audi e-tron mérite qu’on s’y attarde un peu plus. Pourtant fan de technologie, et pas réfractaire aux nouveautés, je ne suis pas encore convaincu par les rétroviseurs virtuels. Ils font sensation auprès des passagers ou autres usagers et j’étais bien content de les avoir sur mon modèle d’essai, mais ils ne m’ont pas permis d’être totalement à l’aise à l’usage. Quand nos yeux finissent par s’habituer à l’emplacement des écrans, il n’est cependant pas toujours simple de situer les autres voitures dans un bouchon ou en manœuvres à cause d’un effet zoom trop important. En revanche, il faut relever que la qualité de jour comme de nuit, est saisissante.

C’est gourmand ?

Ah la question qui fâche, l’autonomie… Si la batterie de 95 kWh est monstrueuse (seul Tesla fait mieux avec 100 kWh), le poids de l’engin (2,6 tonnes) et ses performances ne lui permettent pas de parcourir autant de km qu’espéré. Annoncé avec une autonomie WLTP de 411 km, la consommation qui oscille facilement entre 25 et 30 kWh/100 km lui permettra plutôt d’effectuer facilement 300 km dans la vie réelle, voire 350 km en étant prudent. Heureusement qu’avec la recharge ultra-rapide (jusqu’à 150 kW) il est possible de récupérer 80 % d’autonomie en moins d’une heure ; les superchargeurs délivrant de telles puissances se faisant encore rare à l’heure actuelle, comptez plutôt 5/6h avec une wallbox 22 kW à domicile ou 1h/1h30 sur une borne rapide.

(Pour info, depuis quelques semaines, les e-tron et e-tron Sportback qui sortent des chaines de montages voient leur capacité utile passer de 84 à 86,5 kWh, de quoi gagner 25 km d’autonomie WLTP).

C’est cher ?

Côté tarif, la facture risque de faire mal. Avec un prix de base de 83 880 € pour le 55 quattro et quelques options telles qu’une peinture métallisée (1250 €) ou les rétros virtuels (1850 €), notre modèle d’essai en finition Avus Extended s’établit à 115 000 €. Il devient alors le plus cher de ses concurrents direct, Mercedes EQC et Jaguar i-Pace. Mais avec sa version d’entrée de gamme, 50 quattro de 313 ch et 71 kWh il se positionne cette fois-ci en premier de la classe avec un tarif dès 72 300 € (contre respectivement 79 249 € et 79 990 €).

Avec une technologie déjà parfaitement maîtrisée, Audi entre directement dans la cour des grands avec cet Audi e-tron 55 quattro. Très puissant et polyvalent, il saura séduire une clientèle aisée dont l’autonomie encore assez faible n’est pas un frein à l’achat.

Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)

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