Avec le LM 350h, Lexus cherche à redéfinir le luxe sur quatre roues. Ce monospace atypique, présenté ici en version 7 places, s’affiche comme une alternative audacieuse aux SUV premium en misant sur un confort digne d’une limousine. Entre raffinement, modularité et motorisation hybride, il annonce une expérience unique, tant pour le conducteur que pour les passagers. Mais ce concept tient-il toutes ses promesses ? Immersion dans cet essai !
Essai Lexus LM 350h : sa prestance ne passe pas inaperçue
Le Lexus LM 350h se distingue immédiatement par son allure imposante et sophistiquée. À l’avant, la calandre emblématique en sablier, agrandie et travaillée avec des motifs hexagonaux, occupe une place centrale, lui conférant une présence vraiment marquée. Les regards qui se tournent sur son passage ne trompent pas d’ailleurs ! Encadrée par des optiques acérées et équipées de la technologie LED, elle donne en effet une identité visuelle forte, presque intimidante. De profil, c’est un van, et il n’est pas possible de faire des miracles sur la forme rectangulaire générale. Cependant, les lignes sont à la fois tendues, sculptées, et élégantes, avec une surface vitrée généreuse qui accentue la hauteur du véhicule tout en créant une sensation d’espace. Les montants noirs renforcent l’effet de toit flottant, tandis que des détails chromés ajoutent une petite touche de sophistication à l’ensemble. L’arrière est un peu moins travaillé, malgré qu’il soit dominé par un large bandeau lumineux traversant, une signature typique des modèles récents de Lexus. En dépit de ses dimensions généreuses, le LM parvient à souligner son caractère premium, tout en revendiquant fièrement son statut de van haut de gamme au design atypique.
Essai Lexus LM 350h : un poste de conduite convaincant
À l’avant, le Lexus LM 350h met immédiatement à l’aise, bien aidé par sa plate-forme modulaire typée SUV, bien plus accueillante et mieux présentée qu’une base utilitaire, souvent utilisée dans ce segment. Le conducteur profite d’un siège chauffant ou ventilé, à réglages électriques, enveloppé de matériaux de bonne qualité. Les finitions mêlent cuir joliment cousu, inserts métalliques et touches de bois véritable, créant une ambiance sobre mais raffinée. Surtout dans ce choix d’habillage crème ! La planche de bord épurée est dominée par un très grand écran tactile de 14 pouces, plutôt intuitif et fluide, regroupant la majorité des commandes, bien que quelques raccourcis physiques soient conservés pour certaines fonctions essentielles. La position de conduite légèrement surélevée offre une excellente visibilité, tandis que la console centrale au dessin aérien dégage l’habitacle et renforce l’impression d’espace. Le volant multifonction, gainé de cuir lui aussi, tombe naturellement sous la main, et toutes les ADAS se pilotent facilement via des commandes bien positionnées ou de pratiques raccourcis pour au contraire, les désactiver rapidement. Lexus a également soigné l’ergonomie en intégrant un affichage tête haute clair et précis qui limite les distractions.
Cependant, malgré ce soin apporté au poste de pilotage, l’intérêt principal du LM 350h repose dans ce qu’il se passe à l’arrière, là où le véritable luxe s’exprime pleinement. Lexus propose deux configurations : une version Ultra Luxe en 4 places, où l’arrière accueille deux sièges façon Business Class, un réfrigérateur, une vitre coulissante et opacifiante pour isoler le cockpit, un système audio à 23 haut-parleurs et surtout un gigantesque écran OLED de 48 pouces. Mais celle qui nous intéresse aujourd’hui est la version 7 places, un peu moins luxueuse mais tout aussi accueillante, qui se destine davantage à un usage polyvalent. Nous y reviendrons un peu plus loin au cours de cet essai…
Essai Lexus LM 350h : pilotage feutré et aisance insoupçonnée
L’expérience au volant du Lexus LM 350h se révèle avant tout axée sur le confort et la sérénité, des priorités évidentes pour une auto destinée à transporter des passagers exigeants. Propulsé par une motorisation hybride « auto-rechargeable » associant un moteur 4 cylindres de 2,5 litres à cycle Atkinson et deux moteurs électriques, le LM développe une puissance cumulée de 250 ch. Cette configuration s’appuie sur une transmission CVT qui privilégie une douceur exemplaire dans les transitions, presque imperceptibles pour les passagers. Sur route, le van profite de la plate-forme GA-K, partagée avec les modèles RX et NX, offrant un comportement particulièrement stable. Les suspensions adaptatives absorbent efficacement les irrégularités, garantissant une tenue de route sereine, même sur chaussées dégradées. Pour un chauffeur, de luxe ici en l’occurrence, la fluidité de la conduite est essentielle. Le LM 350h excelle dans ce domaine grâce à sa direction assistée précise et sa capacité à maintenir une ambiance feutrée à bord. L’isolation phonique est plutôt bonne, avec un traitement acoustique des vitres et une optimisation du châssis qui limitent les bruits extérieurs. Même lors d’accélérations pour rejoindre une voie rapide ou dépasser, la mécanique reste discrète, bien que la montée en régime typique de la transmission CVT puisse se faire trop entendre en y allant franco sur l’accélérateur.
Puis si ses dimensions imposantes pourraient inquiéter, le Lexus LM 350h étonne par son agilité dans les environnements urbains. Avec ses 5,13 m de long et son empattement généreux, il ne joue évidemment pas dans la cour des citadines, mais son rayon de braquage contenu et toutes les assistances facilitent largement les manœuvres. Équipé d’un système de caméras 360° et de tout un tas de capteurs, le LM offre au conducteur une vision optimale de son environnement, réduisant le stress en ville. Surtout que le mode hybride se charge de basculer intelligemment entre thermique et électrique, minimisant ainsi les vibrations, tout en optimisant la consommation (8 à 10 litres aux 100 km en moyenne). En ville, le LM 350h fonctionne d’ailleurs souvent en mode 100 % électrique, assurant une discrétion totale lors des départs ou des arrêts fréquents. Tandis que sur autoroute, le régulateur adaptatif couplé au système de maintien dans la voie transforme les longs trajets en une formalité. En tant que chauffeur, ces technologies offrent l’opportunité de se concentrer pleinement sur la qualité de conduite, assurant à vos passagers un voyage fluide et paisible. Des voyages qui tirent également parti de la transmission intégrale AWD, offrant une motricité rassurante sur routes détrempées ou sinueuses. D’autant plus que la sensation de puissance est assez étonnante. La cavalerie disponible pourrait sembler modeste pour mouvoir les 2,4 tonnes à vide de l’engin, mais il se montre finalement plus alerte et volontaire qu’attendu. Son 0 à 100 km/h en est la preuve : 8,7 secondes est un excellent chiffre pour un tel gabarit.
Essai Lexus LM 350h : et dans la peau d’un client alors ?
Prendre place à l’arrière du Lexus LM 350h, c’est entrer dans un univers pensé pour le bien-être et l’exclusivité. Les larges portes coulissantes électriques s’ouvrent sur un joli habitacle, où les beaux matériaux chaleureux se mêlent avec harmonie, bien que le plastique soit encore bien présent par endroits. Une fois installé dans les sièges arrière inclinables, chauffants, ventilés et massants, le client se retrouve enveloppé dans un cocon de sérénité, où chaque détail semble avoir été pensé pour répondre aux attentes des passagers les plus exigeants. Le LM 350h porte bien son nom de Luxury Mover, notamment grâce à son mode exclusif « Rear Comfort ». Ce dernier ajuste les performances de la suspension arrière ainsi que la répartition du couple, tout en supprimant les vibrations pour maintenir une position confortable en toutes circonstances. Lexus annonce ainsi une réduction de 10 % du soulèvement de l’avant à l’accélération et de 45 % du plongeon au freinage. L’atmosphère est de surcroît renforcée par une insonorisation encore plus marquée à l’arrière, permettant même aux plus sensibles de lire ou de travailler sans ressentir de gêne.
Mais l’espace arrière ne se limite pas au confort des sièges : les passagers bénéficient d’un écran central de 14 pouces, commandé par une sorte de smartphone tactile, permettant de gérer la climatisation, l’éclairage d’ambiance, les rideaux électriques pour occulter toutes les vitres, ou encore l’audio Mark Levinson à 21 haut-parleurs. Les deux toits panoramiques inondent l’habitacle lumineux de lumière naturelle, tandis que des tablettes rabattables ajoutent une touche pratique pour travailler ou se détendre. Et bien que l’agencement en 7 places propose une banquette arrière modulable, elle est plutôt pensée pour deux passagers que pour trois, offrant dès lors un confort optimal. En repliant les sièges, le coffre atteint un généreux volume de 752 litres, pratique pour un usage plus polyvalent. Tous ces arguments font que ce Lexus LM 350h pourrait presque rivaliser sans complexe avec le confort d’un salon haut de gamme ou d’une cabine de jet privé. Que ce soit pour un moment de repos, ou un déplacement professionnel, ce van tente de redéfinir les standards du luxe automobile, loin des grandes berlines allemandes que l’on peut encore apercevoir le long des palaces.
Essai Lexus LM 350h : l’élégance au service du confort
Comme je le disais, le Lexus LM est disponible en deux configurations, toutes équipées de la motorisation 350h AWD. La plus exclusive s’échange pour 150 000 €, tandis que ce modèle 7 places coûte 126 000 €. À ce prix-là, tout est de série, même le choix de peinture ou de jantes. Un tarif auquel il est bon (façon de parler) de rajouter un malus écologique de 5 105 € et un malus au poids de 14 630 € au moment où j’écris ces lignes.
Au final, le Lexus LM 350h réussit à marier une allure élégante à un intérieur finement travaillé, offrant un poste de conduite agréable et des qualités routières abouties. Mais c’est surtout pour ses passagers qu’il brille, en mettant le confort au cœur de son identité. Lexus signe ici un modèle qui valorise autant le rôle de chauffeur que le bien-être de ses occupants, leur garantissant une expérience premium, tout en restant fidèle à sa philosophie de grand confort.
Crédits photos : Thomas Donjon (Fast Auto)
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