Essai : Mini Cabriolet F57, un Kart les cheveux au vent !

Mini cabriolet

Les essais c’est bien, mais les essais dans le sud au volant d’un joli cabriolet c’est mieux ! C’est un peu ce que je me suis dit en acceptant cet essai de la Mini Cabriolet. Direction donc la belle région de Marseille pour essayer cette déclinaison de la nouvelle Mini (nom de code F57). Eh oui, il faut bien ça pour apprécier un cabriolet en plein mois de Mars. Quels sont les bons et les mauvais points de cette nouvelle version ? Quelles sont les différences entre une version Cooper et Cooper S ? Laquelle devez-vous choisir selon votre usage ? Trois questions auxquelles je vais essayer de répondre lors de cet essai.

A peine arrivé à l’aéroport de Marseille, je tombe nez à nez avec la nouveauté à l’essai pour les 2 jours à venir : la Mini Cabriolet. Je reviendrai un peu plus tard sur le style de ce cabriolet qui garde des traits du précédent en les combinant au design de la nouvelle version. On nous propose de choisir notre version pour la première journée, en nous promettant de pouvoir changer le lendemain. Ni une ni deux, je fonce sur la configuration du lancement. Une Cooper avec sa livrée Caribbean Aqua du plus bel effet ! Un bleu clair qui tire sur le turquoise et le vert canard, un vrai régal pour les yeux ! Accompagné d’Alexandre du site MenAreDelicious, je prends le volant. Direction le restaurant situé à Saint-Janon.

Première partie sur autoroute, je conduis évidement décapoté, le pare-brise très vertical ainsi que les fenêtres latérales jouent leur rôle pour nous permettre de rouler, même sur voie rapide, sans aucun souci . Le filet anti-remous n’est pas lui non plus étranger à ce sentiment de confort. Il vous faudra par contre débourser la somme de 300 € pour profiter de ce petit plus.

Un gros défaut me saute à la vue directement (c’est le cas de le dire) : la visibilité arrière est vraiment très réduite, en raison de la capote qui prend tout le bas du champs de vision du rétroviseur intérieur. C’est simple, je suis dans l’obligation d’utiliser les rétroviseurs extérieurs. Nous sortons de l’autoroute et nous arrivons sur une petite départementale assez tranquille, de quoi tester cette voiture à allure normale. Forcément dans cette livrée « flashy », on ne passe pas du tout inaperçus ! Tous les passants se retournent et nous font même des signes positifs. Une Mini garde son capital sympathie !

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Au détour d’un rond point, nous tombons sur un petit chemin de cailloux menant à un chenal d’irrigation, dans un esprit très californien. Rien de tel que ce genre d’endroit pour me titiller l’objectif. Je commence, accompagné de mon acolyte : 

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Je laisse le volant à mon camarade et nous repartons direction le restaurant : nos estomacs commencent sérieusement à gazouiller ! Sur la route, après quelques dizaines de km, nous arrivons près d’un ancien pont, le Pont suspendu sur la Durance. Nous commençons par le contourner, espérant pouvoir grimper sur celui-ci et peut être y réaliser quelques photos.

Malheureusement, nous tombons sur un mur de briques bloquant le passage de notre Mini. Des collègues (eh oui nous sommes à côté de Marseille) sont déjà devant ce mur taggué pour un petit shooting de leur Cooper couleur Blazing Red. Nous laissons la Caribbean Blue sur le côté et nous allons à leur rencontre pour recueillir leurs premières impressions de conduite. Il s’agit de Yomz du Garages des Blogs/Wesh et d’Aurore des Enjoliveuses. Nous sommes vite d’accord sur le fait que cette Cooper accuse les 115 kg de plus par rapport à la version berline. Le dynamisme du cabriolet n’est vraiment des meilleurs et nous comprenons donc pourquoi Mini France ne distribuera pas la version One sur notre territoire.   

Après quelques clichés de chacune et du duo, les rouges repartent un peu avant et nous les suivons. Nous passons devant un joli mas provençal, de quoi faire encore quelques photos. Hé oui, je ne me refais pas !

A peine repartis, le ciel devient menaçant et nous nous retrouvons à devoir recapoter la belle après quinze minutes ! Eh bien c’est long, un peu trop long : 18 secondes et la vitesse maximale pour réaliser cette opération est de 30 km/h. Dans notre cas, ça passait. Mais lors d’une très grosse pluie, qui peut survenir d’un coup, je trouve le temps vraiment trop long. Une fois la capote en place, je me retrouve dans une version très proche de celle avec toit, pour ne pas dire presque identique en terme d’insonorisation. On se sent par contre très vite à l’étroit, sans doute le fait d’avoir roulé décapoté pendant toute la première partie du trajet.

Nous arrivons à proximité du village de Lauris et nous remarquons que nos amis rouges sont déjà là, en train de réaliser quelques prises de vues avec ce joli panorama. L’averse est passée, je me place nez à nez avec la voiture de nos camarades et nous réalisons ces photos toutes deux décapotées.

L’averse décide de revenir pointer le bout de son nez, et nous devons recapoter. De plus le téléphone sonne : on va se faire taper sur les doigts si on ne se dépêche pas d’arriver au restaurant car nous sommes les derniers…

Le déjeuner terminé, on repart avec la même voiture vers des routes plus sinueuses. De quoi profiter du châssis « Kart Feeling » de cette Mini. La route commence à être détrempée et on s’amuse à ressentir gentiment les limites de cette version. Le sentiment est partagé : la voiture répond bien pour ce qui est de la direction, le châssis est plutôt bon mais on aimerait vraiment plus de puissance ! On se retrouve à devoir tout le temps relancer la voiture en troisième voire même en seconde pour lui permettre de repartir avec un minimum de puissance. Ah oui, j’ai oublié de vous parler de la boite dont nous disposions sur cette voiture. C’est une boite manuelle à 6 vitesses avec un double débrayage assisté. L’étagement de la boite de vitesse est optimisé pour une consommation faible et donc on se retrouve avec une boite longue, très longue… Si longue qu’on peut aisément être à fond de seconde à 120 km/h. Bref rien de très sportif. 

Dans l’idée de réaliser des clichés dynamiques de notre véhicule, nous décidons d’attendre sur le bord de la route nos collègues rouges pour effectuer quelques aller-retour. 

Il est temps de rentrer à l’hôtel. Nous repartons et nous dirigeons tout droit vers une jolie route en descente, comme le sud sait si bien nous en proposer. Une belle départementale entourée de cyprès, très vallonnée et sinueuse… Quoi de mieux?

Malgré le manque de puissance, le châssis nous permet quand même de nous amuser un petit peu au volant de ce kart embourgeoisé. Les virages s’enchaînent avec une grande facilité et les double-débrayages assistés, me donnent l’impression d’être un pro du pilotage ! Nous arrivons enfin à l’hôtel sous un très joli coucher de soleil, avec comme musique de fond « Je danse le Mia » des marseillais d’IAM. On se met dans l’ambiance pour cette soirée !

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Le bilan de cette première journée au volant de la version Cooper avec son 3 cylindres essence de 136 ch et 220 Nm est plutôt bon. Il consomme environ 5,5 l/100km et rejette avec la boite manuelle entre 114 et 118 g de CO2/km (119-123 avec la boite automatique). Je suis tout d’abord très impressionné par le confort. Il ne s’agit pas d’une version sportive comme peut l’être une Cooper S ou une JCW (que j’ai essayée ici). Le confort est donc de mise et on se surprend à plutôt rouler cool et non sportivement, les cheveux au vent en profitant du paysage. Pour ce qui est des défauts, je dirais d’abord que la capote met trop longtemps à s’ouvrir ou à se fermer. Autre point : un manque de puissance, qu’on peut contre-balancer avec l’esprit assumé « Dolce Vita » du modèle. A la fin de cette première journée, il me tarde d’être le lendemain, pour voir ce que la Cooper S de 192 ch a dans le ventre dans cette version découvrable !

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Après une bonne nuit passée dans ce joli hôtel nommée « La Farandole », je me lève un peu plus tôt et je profite qu’une des Mini Cooper Caribbean Blue soit disponible pour la mettre sur le sable devant l’hôtel afin de réaliser, en compagnie de mes acolytes, un petit shooting au soleil levant :

Place à la Cooper S ! Je suis en pleine forme et j’ai hâte de titiller ses 192 bourrins ! Mode sport activé dès le début, on se dirige vers une péninsule que l’on a repéré sur la carte à quelques centaines de mètres  de l’hôtel. De quoi poser la voiture en hauteur avec un joli panorama.

Je prends le temps de m’arrêter 2 secondes dans ma narration, pour vous présenter un peu l’intérieur. Rien de bien différent de celui de la berline. Le look fun et moderne est complètement conservé ! On retrouve les commodos type aviation en métal sur le centre de la planche de bord. Le rond central est présent aussi, comprenant tout le système multimédia et GPS repris de chez BMW. Le volant quant à lui est vraiment l’un des meilleurs que j’ai pu prendre en main : pas trop grand, pas trop petit, il tient très bien en main et permet de vraiment ressentir la route. Une particularité du cabriolet, les sièges chauffants sont puissants. Forcément en pleine hiver rouler décapoté doit être possible. Une option appréciable mais qui risque à pleine puissance de vous donner très chaud à l’arrière-train !

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De profil, la Mini garde son design grâce à sa capote en toile. Grâce à celle-ci, les ingénieurs n’ont pas eu à rajouter une malle arrière difforme pour y loger un toit en dur et, petit plus appréciable, le poids est moins important.

Le coffre ne s’ouvre plus de bas en haut mais de haut en bas. L’ouverture ne dispose alors pas d’une amplitude suffisante en hauteur, mais Mini a pensé à vous et a trouvé une astuce en permettant de soulever la capote, uniquement lorsqu’elle est fermée, grâce à deux bras de chaque coté qui viennent la maintenir et permettre un chargement plus aisé des bagages. Le volume du coffre gagne 25% par rapport à la version précédente, 215 litres capote fermée et 160 ouverte.

Au niveau de la taille, la nouvelle Cabrio’ gagne 98 mm en longueur et 44 mm en largeur, de quoi laisser un peu plus de place aux deux passagers arrière. Mais ne vous attendez pas à faire 500 km installé ainsi : elles sont plus adaptées à des enfants qu’à des adultes.

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On prend la route direction les Calanques, accompagnés par nos collègues de la veille qui optent pour une version Cooper S avec un échappement John Cooper Works, qui porte la puissance totale à 211 ch ! Mais surtout un bruit à réveiller les morts, lorsque l’on actionne l’ouverture du clapet.

Arrivés sur cette superbe route, je commence à réaliser quelques prises de vue en travelling, chose particulièrement facile à faire en cabriolet ! Mais après un bon moment dans cet endroit magnifique, lors du changement de conducteur, nous nous faisons interpeller par un agent de l’ONF qui nous prie d’arrêter immédiatement les prises de vues car sur cette route, il est interdit d’en faire… Bref, 30 minutes perdues sans compter le temps pour nous y rendre, nous sommes vraiment dépités.

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On se hâte de prendre la direction du restaurant pour le déjeuner, on roule pour cela sur l’autoroute et on se rend compte tout de suite de la puissance de cette Cooper S ! C’est jouissif ! Avec les rouges, oui parce qu’ils sont toujours en rouge, nous nous s’amusons à faire des accélérations sur une autoroute vide, un vrai bonheur ! A la sortie, nous nous dirigeons vers une route très étroite et sinueuse. Sans hésiter une seule seconde, nous nous arrêtons sur le bas côté. Nous laissons Yomz seul dans la Cooper S Chili Red et je grimpe à l’arrière de la Volcanic Orange pour réaliser les prises de vue travelling avortées un peu plus tôt par ce méchant monsieur ! Les voici :

Nous arrivons enfin au restaurant pile à l’heure, et oui ça change ! Puis, nous posons la Caribbean Blue devant l’établissement pour réaliser 2-3 prises de vues en statique histoire de compléter nos photos.

Je reprend le volant direction l’aéroport et nous sommes très pressés. Quoi de mieux qu’une route sinueuse étroite et une Cooper S pleine de vigueur, pour s’amuser un peu ? Je me permets alors quelques bonnes pointes de vitesse, n’étant pas très gentil avec l’estomac de mon copilote. Cette version est vraiment, à mes yeux, la polyvalence incarnée. Capable d’aller vite, voire très vite, sur des routes sinueuses, en permettant de s’amuser sans trop se faire peur grâce à un châssis aux petits oignons. Sans oublier cette superbe boite manuelle à double débrayage assisté, de quoi se prendre pour un pilote de rallye !

Trêve de plaisanterie, je ne suis pas un pilote de rallye et sans doute que vous non plus. Les capacités dynamiques de cette S sont réellement impressionnantes et on peut très facilement se faire plaisir sans avoir besoin d’expérience en conduite sportive. Elle peut aussi être confortable en mode Green et rejeter 139 g de CO2/km (malus de 500 €) en ne consommant que 6,5 l/100 km. La boite automatique permet, elle, une consommation moindre de 0,5 l/100 km et de baisser le malus à 150 € en rejettant  131 g de CO2 / km. Les temps changent !

Mon essai touche à sa fin. Nous arrivons à l’aéroport de Marseille, point de départ de notre road trip. Il est temps de conclure cet essai et de vous donner mon avis sur ces deux versions essayées lors de ce séjour en Provence.

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Malgré le surplus de 115 kg, la voiture est réellement agréable et le poids ne se fait pas forcément ressentir. Cette troisième génération est synonyme de perfectionnement pour la marque anglo-germanique. Là où le précédent modèle était à la traîne niveau finition et isolation de la capote, ce nouveau modèle vient corriger ces erreurs. Je me prends à rêver à la version John Cooper Works, qui devrait arriver sur le blog d’ici quelques temps, surtout avec cette boite manuelle très sympathique à l’emploi. Le freinage sur les deux versions est efficace et assez endurant.

Mais j’arrête de rêver et je me reconcentre sur les deux modèles que j’ai essayé. La Cooper est une super voiture pour ceux qui souhaitent un dynamisme mesuré et rouler simplement les cheveux au vent, sans avoir besoin de grandes performance. La S est vraiment l’antichambre de la JCW. Je m’explique. Grâce à son châssis plus affûté, son style plus nerveux et son moteur 4 cylindres de 192 ch très performant, on peut, en n’atteignant pas la rigueur de la version ultime, se faire plaisir au volant d’un joli cabriolet avec une polyvalence plutôt plaisante. A vous de choisir celle qui fera craquer votre cœur.

La Mini Cabrio est disponible en France avec 5 motorisations :

– 2 trois cylindres, un essence de 136 ch (Cooper) et un diesel de 116 ch (Cooper D)

– 3 quatre cylindres, un diesel de 170 ch (Cooper SD) et deux essences de 192 ch (Cooper S) et 231 ch (John Cooper Works)

Mini France ne distribuera pas de version One sur notre territoire, mais d’autres pays comme la Belgique le feront. Donc si vous êtes frontaliers ou belges, vous pourrez peut-être trouver votre bonheur avec celle-ci aussi.

Comme vous le savez on peut personnaliser sa Mini ! La cabrio’ ne déroge pas à la règle, avec 15 jantes différentes, 10 selleries à choisir, 15 teintes de carrosserie dont le Caribbean Blue, 2 styles de capote et 13 inserts/couleurs de planche de bord différents. Bref un vrai choix !

Si je devais faire ma version Cabrio ce serait une Cooper S, en Caribbean Aqua, sièges en cuir blanc, jantes JCW et le kit carrosserie pour faire le plus sportif possible 😀 !

La combinaison donnerait ça :

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Et vous elle est comment la vôtre ? Pour ce faire rendez-vous ici

Merci Mini France et Mathieu Marze pour leur disponibilité, leur accueil et leur gentillesse. Je remercie également Alexandre Jeanpetit de MenAreDelicious.com, Yomz de GaragedesBlogs.com et W3sh et Aurore des Les Enjoliveuses.fr d’avoir supporté ma conduite et mon perfectionnisme pour les prises de vues.

Crédits photos : Mini France, Ugo Missana

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