2017 dans le rétro de Jean-Baptiste

On pourrait presque parler de litote si je vous disais que mon année 2017 fut mouvementée. Une année pas évidente à bien des égards, mais qui laisse au moins cette agréable sensation d’avoir grandi et mûri. L’avantage de cette année, c’est que j’ai pu m’isoler dans les salles de cinéma un paquet de fois. L’inconvénient, c’est que le pilotage à vue est difficilement compatible avec l’organisation d’essais. Je suis donc loin d’avoir été le rédacteur le plus prolifique du site cette année, mais je réussis quand même (petite fierté) à faire le grand écart entre l’Audi R8 V10 Plus et le Peugeot Partner Tepee Electric. Pour avoir quand même quelque chose à vous raconter, j’ai décidé de lier mes essais à certains films que je suis allé voir cette année. Et ça donne ça :

On commence par Moonlight de Barry Jenkins. Un de ces rares films où l’élégance et la beauté sont quasiment palpables, où on sort de la salle transporté par tant de majesté. C’est un peu l’effet ressenti à bord du Volvo V90 Cross Country.

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En enchaîne avec un genre totalement différent : voici le Grave de Julia Ducourneau. Alors là, c’est une claque monumentale qu’on se prend. On reste scotché à son siège jusqu’à la dernière ligne du générique, complètement retournés aussi bien par la violence de l’exercice que par sa maturité. Un film qui me fait beaucoup penser à la Tesla Model S P100D.

On calme nettement le tempo avec, en vrac, la Peugeot 308 restylée, La La Land, Le Sens de la Fête et le Citroën C3 Aircross. Pour ces quatre propositions, aucune surprise : tout est calibré, soupesé et réfléchi pour plaire au plus grand nombre. Pour autant, c’est suffisamment bien ficelé et cette sensation de travail bien fait donne de très bons produits au final. On passe un bon moment en leur compagnie et c’est tout ce qu’on leur demande.

On continue sur les françaises avec la présentation du lourd restylage opéré sur le Citroën C4 Cactus. J’en suis ressorti dans le même état d’esprit qu’avec le dernier film des frères Foenkinos, Jalouse : mais qu’est-ce qu’ils cherchent à nous dire ? Je partirai l’essayer mi-février, j’espère pouvoir me fixer dessus. Je vous en reparlerai 🙂

Semi-déception avec le Countryman hybride rechargeable, idem avec Okja de Bong Joon-Ho. Pleins de promesses pour les deux, mais le résultat final me laisse un peu de marbre. Pas beaucoup de saveur.

Le Jeune Femme de Léonor Serraille, lui, est bien plus plaisant. Un drôle d’OVNI, venu d’on ne sait trop où, mais qui marche drôlement bien et fout une sacrée pêche. C’est un match avec le Kia Soul Sport !

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Bilan mi-figue mi-raisin pour la prise en main du C4 Picasso autonome un soir de Juin. Une expérience qui me rappelle le 12 Jours de Raymond Depardon : pour les deux, un sujet captivant et une vraie maîtrise. Mais pour les deux, cette sensation qu’ils auraient pu aller plus loin dans l’exercice.

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Et plantage total pour le duo Rock’n’roll de Guillaume Canet / Peugeot Partner Tepee Electric. On sort du truc sans comprendre sa raison d’être, en plus d’être en colère contre soi d’avoir donné de son temps pour une bêtise pareille. A oublier.

J’étais fâché avec les films d’épouvante et les hybrides Toyota. Mais ça, c’était avec le superbe Get Out de Jordan Peele et le Toyota C-HR. Des objets assez bluffants dans leurs genres respectifs, de quoi me réconcilier avec eux.

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Hélas, tout n’est pas aussi rose pour la Toyota Prius PHV. Comme pour Baby Driver d’Edgar Wright, la base est bonne mais le résultat final est plombé par de trop nombreux sacrifices et approximations.

Et on va finir…sur les articles que je n’ai pas encore publié (frappez-moi). C’est une surprise pour pas mal de monde, et notamment pour moi, mais j’ai bien aimé la Peugeot iOn. Une petite voiture simple, pas prétentieuse pour un sou, qui agrémente avec joie notre quotidien. Elle me rappelle un peu le Paterson de Jim Jarmusch dans sa manière de poétiser les gestes de tous les jours. Enfin, je dois avouer être à court d’idée pour le Range Rover Evoque Cabriolet. Plus précisément, je n’arrive pas à trouver de film sorti cette année qui puisse résumer et imager le côté follement excentrique de l’engin, qu’on adore ou qu’on déteste. Peut-être qu’un bon Quentin Dupieux y serait parvenu…mais il faudra attendre l’année prochaine pour savourer le prochain.

Un petit avant-goût !

Et clôturons cette année par la crème de la crème. Alors je dois avouer avoir découvert de superbes films cette année, dont certains ne sont pas ici (Patients ! Petit Paysan !), mais ils ne peuvent qu’arriver aux chevilles de celui qui m’a absolument bouleversé. L’avantage, c’est qu’une voiture arrive à peu près au même niveau. N’attendons pas plus longtemps : le couple de l’année ne saurait être autre que 120 Battements par Minute de Robin Campillo et la nouvelle Audi RS4 Avant. Pour le film, je dois avouer avoir eu besoin de plusieurs jours (et d’un second visionnage) pour m’en remettre. Pour l’Audi, ce fut bien plus bref mais à peu près aussi impressionnant : le temps de deux tours d’un Castellet plongé dans la nuit, j’ai découvert une voiture certes surpuissante mais engageante, joueuse, communicative, saine et rigoureuse. Pouah.

Voilà en gros ce que je pouvais dire sur mes états d’âmes automobiles de cette drôle d’année qui s’achève. Espérons un 2018 plus apaisé, histoire d’avoir plus de temps pour vous embêter avec mes bêtises sur ce beau site. D’ici là, je ne vous remercierai jamais assez de votre présence assidue, de vos commentaires et de vos encouragements et je vous souhaite de passer un excellent réveillon. Avec un petit rappel : prendre la route en ayant trop bu, c’est stupide et dangereux. Pas digne de vous, en somme.

Je suis sur Twitter : @JBPssx.

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