Poor lonesome cowboy,en fait. Mais ça me va.
Ces quelques phrases qui précèdent, je les ai déjà écrites à l’identique à propos de ma rétrospective 2016 tout comme dans celle de 2017. Pourquoi changer, donc, puisque je suis toujours aussi piètre photographe, dans l’absolu et en comparaison de Ugo, excellentissime, et aussi de Benoît M., mon artiste nikonisé et acolyte préféré mais qui a décidé, cette année, de contribuer à l’amélioration du sort de l’humanité en élevant une petite Benoît M, donc il est moins dispo. Donc je continue de faire des photos médiocres, j’en suis désolé pour vous.
En tous cas, c’est toujours un plaisir de découvrir de nouvelles technologies, de nouveaux moteurs, de nouveaux engins… et de le partager avec vous…
Janvier : sur les chapeaux de roues !
Je commence l’année avec 5 essais publiés en un mois. Pas mal : au programme, deux autos que l’on croise souvent dans la rue sans trop y faire attention, telles que la Jeep Renegade dans sa version haut de gamme MultiAir 170 avec la BVA9 et le Citroën Space Tourer dans une version VIP Business Lounge en 2.0 HDI. L’engin idéal pour partir en week-end avec ses potes, ou pour rêver de transporter un Premier Ministre ! Ensuite, on touche aux autos d’exception : la Lexus LC500h d’un côté, avec sa plastique de concept-car et son velouté inimitable, tout comme sa sobriété au quotidien… un argument qui disparaît quand on l’utilise comme un vrai coupé de Grand Tourisme. De l’autre, une Tesla Model X P100, avec laquelle, j’avoue, j’ai vraiment galéré. OK, je m’y suis pris comme un bleu, à ne pas planifier précisément mon parcours et à vivre le sentiment obscur de ne pas pouvoir arriver à destination, un peu comme les premiers automobilistes en Ford T, mais l’écart entre la conso annoncée et la réalité (certes par grand froid) ne m’a pas vraiment séduit. On termine avec une auto qui va devenir d’ici peu politiquement incorrecte : le gros pick-up. Pourtant, moi je les aime bien, ces gros engins, surtout quand ils ont un bon V6 TDI comme ce Volkswagen Amarok, au point de titrer mon essai d’un provocateur « et si c’était la meilleure voiture du monde ? ».
Février : les voyages forment la jeunesse
Alors que je suis en Californie pour un essai de moto, j’en profite à la fois pour me balader un peu au volant d’un énorme Nissan Armada V8 5.6 : une vraie merguez à l’américaine, au châssis assez pataud, mais le confort est évidemment royal. C’est aussi l’occasion d’aller faire un petit tour au musée de l’automobile de San Diego, juste à côté de celui de l’aviation et de l’espace, qui vaut largement le coup aussi. Retour en France pour se retrouver à nouveau au volant d’une Nissan, et une sympa, en plus, avec l’évolution 2018 de la 370 Z, qui vit probablement ses derniers jours sous cette forme. On donne dans le plus raisonnable avec mon premier contact avec la DS7 Crossback, en Blue HDI 180 EAT8, une belle surprise qui se confirme avec des chiffres de vente très corrects. Enfin, je profite du lien de Ducati avec le groupe VW / Audi pour, avec la bienveillance de Gonzague, maître et lumière de ces lieux, pour vous proposer l’essai de la toute nouvelle Ducati Panigale V4 S : des pneus slicks, 226 ch, moins de 200 kilos et un circuit de MotoGP, le kif absolu à base de genou par terre et de moto qui se cabre sur la roue arrière au passage de la quatrième à 220 km/h. J’ai beau chercher, aucune voiture ne donne de telles sensations, mais il est vrai que je n’ai jamais conduit d’hypercars. Un jour, peut-être…
Mars : éclectisme
Balade avec l’hybride rechargeable la plus vendue en France, mais qui est aussi, hélas, l’une des moins efficiente : la Mercedes GLC 350e.. De là à se demander si tout se système ne sert pas juste d’alibi écologique et fiscal… Du coup, la suite du mois se déroule avec une palette assez large de voitures : la Jeep Compass 1.4 140 ch, qui réussira à nous emmener, simple traction avant chaussée en pneus normaux, aller chercher un avion très matinal alors que Paris était recouvert de neige et qu’un confrère, en break suédois et pneus neige était resté tanké… Puis une descente dans le sud en Ford Ranger 2.2 TDCi avec une moto dans la benne (un cadeau d’anniversaire pour un ami) et séance frisson avec l’Audi RS4 Avant B9 : elle a beau avoir troqué son V8 contre un V6, ça dépote quand même bien !
Avril : ça se calme
Avril débute avec une autre auto qui dépote : la Kia Stinger 3.3 V6, l’occasion de voir que Kia sait y faire avec ce style d’auto (et de prendre 267 km/h compteur, sur une autoroute allemande, évidemment). Encore quelques détails de finition, un petit travail sur la sonorité d’échappement, un gros travail sur l’image et on y est. Ensuite, c’est un reste de mois tranquille et assez anonyme : Opel GranlandX et Renault Koleos CVT…
Mai : le plaisir sous toutes ses formes
Trois voitures au programme en mai : du plaisir avec l’Abarth 124 Spider et une petite virée en Alsace à la clé. Découverte des productions récentes d’Alfa Romeo avec le Stelvio en version Diesel 210 ch. Et une auto aussi parfaite qu’anonyme : le Peugeot 308 SW, gris, mais avec une jolie combinaison pour le quotidien, avec le 1.2 Puretech et la boîte EAT8.
Juin : légèrement surélevé
Quand on essaye d’essayer à peu près tout ce qui sort sur le marché, on se retrouve souvent à toiser les autres automobilistes, de sa posture de conduite un rien surélevée. Ca a été le cas tout le mois de juin, au volant toutefois d’engins à la philosophie très différente. On commence avec le BMW X2 en version sDrive 20i, au moteur efficace et à la présentation soignée. Puis, j’avoue avoir un faible pour le Suzuki Jimny, dans son ancienne version. Voici une auto qui ne ment pas, qui n’essaye pas de prétendre à ce qu’elle n’est pas : ici, c’est le 4×4 à l’ancienne, rustique, simple, solide, qui rend service. Et dont la modestie n’en est pas moins plombé par notre système de malus… Une qui a essayé de se donner un genre, c’est le Citroën C4 Cactus, passant de semi-SUV à « berline ». Il n’empêche, sa simplicité et son confort me plaisent également…
Juillet : rien ne vaut le haut de gamme !
Je sais, ce titre est provocateur dans notre beau pays autophobe. Mais il n’empêche : après avoir roulé avec le Renault Scenic motorisé par le vaillant petit 1.3 TCe de 160 chevaux et la Mitsubishi Eclipse Cross, elle aussi avec un moteur vaillant mais un châssis en pur merguez, on se rend compte de la maîtrise technologique du très haut de gamme, à condition de pouvoir claquer près de 100 000 €, ce qui est loin d’être mon cas pour le moment et pour longtemps encore. Il n’empêche : la nouvelle Audi A8 50 TDIet la Volvo V90 T8, quels vaisseaux pour abattre des kilomètres !
Août : un mois bien rempli !
En août, je pars faire 15 jours de moto en Indonésie. Ma contribution au blog devrait s’en ressentir et être proche de zéro. Eh bien non : il y a forcément un petit décalage temporel entre ce qui est essayé, écrit, publié. Résultat : 6 articles ! Ca commence avec le VW T-Roc 2.0 TDI 150 DSG7 4Motion, un SUV efficace mais qui manque quand même de glamour quand il est tout gris. Et ces plastiques intérieur, à 40 000 €, ça coince un peu… Ensuite, vu que c’est accessible au permis B, autant en parler : Piaggio renouvelle ses MP3et si cela permet à quelques automobilistes de ne plus subir les embouteillages, tant mieux ! On continue avec un moment privilégié dans la carrière d’un blogessayeur : quelques jours passés au volant de la BMW i8 Roadster. Une sportive différente, qui ne s’apprécie pas seulement par ses performances, mais par son univers et son silence au quotidien. Le genre d’auto dont on se souvient longtemps… et dont on ne cerne pas tous les contours en dix minutes. Fin juillet, je suis parti quelques jours en vacances dans le Vercors avec la nouvelle Peugeot 508, pas encore commercialisée : j’ai rarement fait l’objet d’autant d’attentions au volant d’une auto ! Elle est réussie et bien lookée, cette berline sochalienne. Et on termine avec deux essais plaisir, le Range Rover Velar P300dont le niveau de prestations fait oublier qu’il n’est motorisé « que » par un « simple » 4 cylindres 2.0, et la Fiat 124 Spider BVA, version soft, un rien bourgeoise et carrément cohérente, de la MX-5…
Septembre : le plaisir sous toutes ses formes, encore et toujours…
Quel point commun entre un nouvel essai de la DS7 Crossback, cette fois-ci avec le moteur 1.6 Puretech 225, le rustique pick-up Isuzu D-Max Space Country Edition, l’évolution de la Mazda MX-5 2019, avec son moteur 2.0 porté à 184 ch, ici dans sa version RF, la Mini Cooper Savec sa nouvelle boîte auto DKG7, et la Ford Mustang et sa boite auto à 10 rapports, ici dans sa version 2.3 Ecoboost Cabriolet ? Aucun, évidemment : si ce n’est que certains essais se font, motivés par la découverte d’un concept (le luxe à la française, dans le cas de la DS), d’autres par une nouvelle technologie (les nouvelles transmissions des Mini et Mustang). Le monde de l’automobile n’est jamais à court d’innovations.
Octobre : vive le 3.0 TDI !
Deux essais en octobre, deux autos différentes, mais avec un point commun sous le capot : le bien connu V6 3.0 TDI du groupe VW, ici porté dans sa dernière évolution de 286 chevaux, et qui convient aussi bien à la nouvelle Audi A7 Sportbackqu’au VW Touareg de troisième génération. Un moteur qui est une réussite : souple, coupleux, puissant, élastique et sobre, en plus. Curieusement, j’ai préféré les paramétrages et la gestion de boîte du Touareg, plus réactive dans l’ensemble et notamment à bas régime.
Novembre : le mois du SUV !
On l’a dit : les SUV sont partout et on ne peut pas suivre l’actualité en y échappant ! Ainsi, à part la Kia Stinger, ici en version 2.2 CRDi, qui m’a épaté par son châssis et le niveau global de ses prestations, le mois de novembre aura été passé au volant de SUV. Oui, mais des SUV qui dépotent, c’est déjà ça ! Ainsi, BMW X4 xDrive 30i, Volvo XC40 T5 AWD R-Design, Jaguar E-Pace D240et Audi Q8 50 TDI quattro, voilà qui prouve qu’à condition de s’en donner les moyens, les SUV savent aussi pousser fort et tenir la route. Ce n’est pas forcément ma came, à la base, mais le monde de l’automobile change, il va falloir s’y habituer…
Décembre : des compactes qui me réconcilient avec le downsizing !
Et on termine l’année avec deux compactes qui valent le détour ; la Ford Fiesta STpour sa joie de vivre et le pétillant de son petit trois cylindres 1.5 qui vous réconcilie carrément avec l’idée même de downsizing. Quant à la Mercedes A200, elle est chèrement tarifée avec son pack AMG, mais le niveau de prestations, d’équipement et de présentation n’a rien à voir avec le tout venant des « compactes » et la gestion du petit 1.3 TCe est transfigurée par rapport à ce que j’avais découvert dans le Scenic…
Puisse 2019 nous apporter autant de découvertes, de joies, de technologie, d’idées reçues malmenées… Ce que je peux déjà vous dire, c’est que ça commencera avec un cabriolet mythique, deux coupés fort sympathiques et un musée exotique !
Photos : Gabriel Lecouvreur & Benoît Meulin
Remerciements :
Merci à Gonzague de m’avoir laissé entrer au blog un soir d’hiver 2014, merci à mes estimés collègues de tolérer ma présence dilettante et mes photos pourries, merci à mon photographe préféré Benoît Meulin (www.bluedoorprod.fr) de si bien mettre en image une grande partie de ces essais, merci à la porte bleue d’être là où elle est et à la Ferrari blanche d’en face de tolérer nos stationnements à l’arrache, gros merci aux constructeurs pour le prêt de tous ces véhicules et surtout, merci à vous chers lecteurs de nous suivre régulièrement sur cet espace de partage de la passion automobile.